Un produit AOP/AOC est-il forcément bon et non industriel ? – .

Un produit AOP/AOC est-il forcément bon et non industriel ? – .
Un produit AOP/AOC est-il forcément bon et non industriel ? – .


Afin de lutter contre la fraude, le label français d’Appellation d’origine contrôlée (AOC) a été créé en 1905. Ce label a pour rôle de mettre en valeur les produits dont le processus de fabrication et de production s’inscrit en lien fort avec le territoire dans lequel il est élaboré. et il permet la définition et le respect d’un cahier des charges strict qui régit leur développement. Cette politique de promotion des produits agricoles français a donné naissance en 1992 au label Appellation d’Origine Protégée (AOP), son équivalent au niveau européen, et au label Indication Géographique Protégée (IGP), moins contraignant. principalement utilisé par les fabricantsne nous trompons pas.

Mais que couvrent réellement ces labels ? Sont-ils un gage de qualité ? Que doivent suivre les fabricants ? Comment les identifier et sont-ils vraiment supérieurs à d’autres produits similaires ? Zoom sur un acronyme de valeur qui se perd souvent dans le flou des étiquettes opaques.

AOP, AOC et IGP : de quoi parle-t-on ?

Les acronymes AOP, AOC ou encore IGP sont regroupés sous la catégorie des Signes d’identification de qualité et d’origine (SIQO)attribuée à divers produits alimentaires. Mais face à tous ces noms, il est difficile de bien comprendre ce que chacun signifie et recouvre, mais aussi ce qu’ils encadrent réellement. Globalement, il faut savoir que les labels AOP et IGP sont des labels reconnus au niveau européen depuis 1992 et qui prévoient le respect d’un cahier des charges précis établi dans le but de protéger la production des produits concernés. Le label AOC, quant à lui, est un équivalent du label AOP à l’échelle française.

Décomposons-les pour y voir plus clair.

  • Le label Appellation d’Origine Protégée (AOP)reconnu sur la balance européenest accordée aux produits répondant à un cahier des charges strict définissant toutes les étapes de fabrication dudit produit et sa réalisation dans le respect d’un savoir-faire reconnu et dans une zone géographique déterminée.
  • The French label Appellation d’origine contrôlée (AOC)reconnu sur la balance française, désigne des produits qui répondent aux mêmes critères que ceux du label AOP, notamment pour protéger l’appellation en France. Mais elle peut aussi s’appliquer à des produits qui ne sont pas couverts par le niveau européen.
  • Le label Européen Indication Géographique Protégée (IGP)reconnu sur la balance européen, est accordé aux produits qui comportent au moins une étape de production réalisée dans une zone géographique déterminée. C’est par cette caractéristique que ces produits sont considérés comme spécifiques. En revanche, sachez que le label IGP ne peut pas être accordé à un produit déjà labellisé AOP, les deux labels ne pouvant être cumulés. Bref, ce label est beaucoup moins contraignant puisqu’il n’impose ses exigences que sur une des étapes, en principe la transformation du produit, qui doit être réalisée au sein d’une zone géographique donnée.

Ainsi, vous l’aurez compris, le label AOP ou AOC permet de certifier qu’un produit respecte les engagements établis par le cahier des charges concernant son origine, sa production, son développement et sa transformation. Le label AOP a été mis en place afin d’uniformiser les différents labels équivalents que chaque pays a mis en place (dont le label AOC en France) afin de promouvoir le marché européen et son exportation, mais aussi d’assurer un respect plus harmonisé. Normes. Le choix du terme AOP permet ainsi de ne pas remplacer le label national AOC et de favoriser une coexistence plus claire pour les consommateurs. A l’inverse, le label Rouge passe de l’échelle française à l’échelle européenne sans changer de nom.

En principe, les pays européens partagent donc le même logo AOP qui représente un champ cultivé rouge. Pour l’IGP, le logo est bleu.

Au sein de l’Union européenne, il existe plus de 2 000 produits labellisés AOP. En 2023, 6 nouveaux produits sont venus s’ajouter aux 489 produits AOP/AOC déjà répertoriés en France. Ainsi, en 2023, les châtaignes des Cévennes, le poulet du Bourbonnais, l’huile d’olive du Languedoc et trois productions viticoles rejoindront les 102 produits agroalimentaires déjà présents sur la liste.

AOP/AOC et législation : où en sommes-nous ? Que couvre l’étiquette ?

Si acheter un produit labellisé AOP/AOC est en principe un gage de qualité, qu’implique réellement cette notion de qualité ? L’image de l’éleveur qui traite les mamelles de ses vaches avant de transformer le lait récolté en fromage avec son matériel traditionnel et de le vendre sur l’étal du marché, souvent véhiculée par la publicité, est-elle vraie ?

Disons que lorsqu’un consommateur achète un produit AOP/AOC, il a le garantir que son produit est tracé et officiellement contrôlé. Ainsi, le producteur et tous les acteurs ayant contribué au développement de ce produit ont été contraints de respecter toutes les règles et conditions de production que prévoyait le cahier des charges. C’est donc une garantie du fait que le produit est fortement lié à son territoire.

Mais qui définit ce cahier des charges ?

L’INAO et le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation

Les cahiers des charges qui régissent les produits AOP ne sont pas établis au hasard. Le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation commence à définir un cadre réglementaire à respecter afin de clarifier la politique de qualité et de protection des produits répondant à une certaine qualité en Europe et en France. Pour ce faire, elle est soutenue par l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO).

C’est l’INAO qui est chargé de traiter les demandes d’étiquetage, d’adaptations et de modifications de cahiers des charges, mais aussi de gérer les différents contrôles qui permettent de vérifier que les conditions de production des produits labellisés sont respectées, via l’intervention d’organismes agréés.

Actuellement, trois réglementations européennes ont été mises en place pour encadrer les labels AOP et IGP, à savoir une réglementation spécifique pour les vins, une réglementation spécifique pour les spiritueux et une réglementation spécifique pour les autres produits agroalimentaires.

Obtention du label AOP/AOC : quelle est la démarche à suivre ?

Pour obtenir le label AOP/AOC, les producteurs ou groupements de producteurs qui souhaitent protéger un produit de leur territoire peuvent engager une démarche collective en ce sens. Ils doivent introduire une demande auprès de la délégation territoriale des services de l’INAO afin qu’elle puisse les assister dans la constitution de leur dossier. Il va de soi que pour obtenir le label, il est indispensable de mettre en valeur le lien qui unit le produit à son territoire d’origine.

Il faut savoir que pour obtenir le label AOP/AOC, le produit doit répondre au cahier des charges qui le régit. Cependant, chaque produit est contraint par ses propres spécifications. Les règles varieront donc pour un fromage et pour un vin, mais aussi entre deux fromages, y compris s’ils proviennent du même territoire. Selon le cahier des charges, les règles sont plus ou moins restrictives.

Label AOP/AOC : quel bénéfice pour le consommateur ?

Quel est l’intérêt pour le consommateur de choisir un produit labellisé AOP/AOC ? Sera-t-il de meilleure qualité qu’un autre ? Est-ce un produit traditionnel ou industriel ?

Lorsque le consommateur dispose uniquement de ce label, il peut être assuré que le produit qu’il achète est conforme aux normes de qualité. qualité et qu’il était escroquerréalisé dans le respect des critères de son territoire. Par conséquent, il sait que le produit est d’une qualité globale supérieure dans la mesure où toutes les phases de son développement ont été réalisées dans sa zone géographique donnée.

Pourtant, de nombreux fabricants jouent sur ces labels pour attirer des consommateurs qui ne sont pas vraiment trompés car ces labels AOP/AOC ne garantissent pas du tout une fabrication artisanale. Elle fabrique par exemple un grand nombre de produits AOP/AOC issus des chaînes de fabrication de Lactalis, le géant de l’industrie fromagère, « premier acteur mondial des AOP » qu’elle possède par dizaines… La preuve queun produit AOP/AOC n’est pas forcément bon et non industriel !

Mais certaines personnes en abusent donc il faut être vigilant pour ne pas se faire avoir. Citons l’exemple des fabricants de pizza qui ont promu leur gamme sous AOP alors que le produit en question ne contenait qu’une infime partie de fromage AOP et était beaucoup moins utilisé que d’autres fromages non labellisés. dans la recette. Dans ce cas, il y a tromperie ! De même, certaines grandes enseignes de distribution jouent sur la notion de label en mettant en place leurs propres labels afin de semer la confusion chez les consommateurs.

Attention cependant, les autres produits qui ne bénéficient pas du label AOP/AOC ne sont pas de moindre qualité ni moins authentiques. En effet, en vertu de la législation stricte mise en place pour encadrer ces labels, certains producteurs ne peuvent l’obtenir à cause d’un simple détail. Cependant, si vous vous adressez à un petit producteur local, vous pouvez être assuré d’avoir quasiment les mêmes garanties.

Il faut savoir aussi que l’obtention d’un tel label a un coût qui peut être difficile à supporter pour les petits producteurs. En effet, des frais doivent être engagés pour disposer d’équipements spécifiques ou pour financer des audits obligatoires. Enfin, pour certains producteurs qui utilisent des méthodes traditionnelles, être obligé de modifier leur technique pour respecter celles imposées par un cadre précis ne présente pas toujours un réel intérêt.

Pour consommer plus sainement et de qualité tout en valorisant les productions traditionnelles de nos territoires, chacun doit rester attentif et ne pas se fier aux belles promesses des emballages. Malheureusement, il faut aller plus loin.

 
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