Un retour prévu pour 2025, « pour voir dans quelle France nous serons »

Un retour prévu pour 2025, « pour voir dans quelle France nous serons »
Un retour prévu pour 2025, « pour voir dans quelle France nous serons »

Il sera de retour en 2025. Christophe Miossec, 30 ans de carrière et 12 albums à son actif, a exprimé ce vendredi 21 juin son désarroi face à la situation politique actuelle et le rôle que peuvent jouer les artistes en ces temps troublés. . .

FBBI : En tant qu’artiste engagé à gauche, serez-vous d’humeur à la Fête de la Musique, à neuf jours du premier tour des élections législatives, et alors que l’extrême droite arrive en tête aux européennes ?

Christophe Miossec : J’ai l’impression que c’est encore plus obligatoire que d’habitude. La fête de la musique fera du bien, elle nous rassemblera. Et puis c’est une célébration qui est née en 1982 (NDLR : sous le septennat Mitterrand). Donc c’est comme les congés payés en 1936, ce sont des dates. Nous vivons avec. C’est important !

Comment avez-vous vécu ces résultats aux élections européennes, dimanche 9 juin ?

C’était en fait une sorte de double douche froide. Le premier, c’était les résultats, c’était la consternation. Puis après l’intervention de Macron, j’ai vraiment cru que c’était une fake news, une arnaque. Je ne croyais pas aux images que je voyais réellement. Cela en dit long sur notre époque.

Le Rassemblement national a réalisé un score historique ici en Bretagne, cela vous a marqué ?

A Brest, nous avons été préservés. En gros, il y a un vote de gauche dans les villes, et dans les campagnes c’est le Rassemblement national qui arrive en tête. C’est vraiment un paysage qui se dessine, ces deux mondes. Ce n’est pas génial pour l’avenir.

Comme l’ont fait certains sportifs, si les artistes s’impliquent, donnent leur avis, peuvent-ils peser d’une manière ou d’une autre lors des prochaines élections ?

Un artiste sur ma balance, je ne pense pas qu’il pèse vraiment, honnêtement. Les sportifs s’impliquent, oui et c’est vraiment génial mais il faut que ce soient tous les sportifs et pas seulement les footballeurs. Tous les athlètes doivent s’impliquer. Mais ça fait chaud au cœur. Je ne crois pas vraiment à la capacité des artistes à faire bouger une société ou à réellement faire bouger un vote. Le fait que nous nous impliquions est vraiment un minimum. Il ne mange pas beaucoup de pain. Il faut vraiment aller jouer là où on a besoin de nous, dans les quartiers. Il faut mouiller son froc et surtout ne pas le faire pour des raisons financières.

Vous suivez cela de près, que pensez-vous de l’union de la gauche ?

C’est absolument fabuleux. Le problème est de voir comment Mélenchon dans cette histoire « vampirise » ce vote de gauche. C’est quelqu’un qui joue dur depuis deux ans. Aujourd’hui, c’est un peu lui qui pose problème à gauche. C’est celui qui fait peur. Il joue à l’épouvantail. Mais il y a quelqu’un comme François Ruffin qui parle, qui a vraiment toute ma sympathie à gauche. C’est le genre de personne que j’aime.

Vous avez dû annuler votre tournée 2024 pour des raisons de santé, comment allez-vous ?

Bon, il y a un retour prévu pour moi en 2025, pour voir dans quelle France on sera. Depuis 30 ans, je tourne beaucoup, beaucoup, et j’ai vraiment vu la France changer. Les villes de troisième et quatrième catégories s’effondrent complètement. Petits commerces et cafés qui ferment. Cette France divisée entre les villes mégalopoles très riches qui s’enrichissent et les campagnes qui s’enfoncent. Le vote n’est donc pas si surprenant quand on voyage depuis 30 ans en France.

 
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