Le président vénézuélien Nicolas Maduro a donné lundi 72 heures à TikTok pour supprimer les contenus faisant la promotion de défis dangereux après la mort de deux enfants dans le pays, sous peine de « mesures sévères ».
Les vidéos « challenge » sont très fréquentes sur les réseaux sociaux et appellent parfois à des actes potentiellement mortels, comme s’exposer à des produits toxiques. Les défis critiqués ici par Nicolas Maduro consistent en l’ingestion de drogues.
« Une jeune fille de 12 ans d’un lycée public est décédée aujourd’hui (lundi) à Petare (Nord) suite à l’ingestion (de drogues) et suite à ces soi-disant défis (…), la jeune fille a réussi à parler tout en ayant des convulsions et à dire qui je les avais vus sur TikTok”, a déclaré le président dans son émission “Con Maduro”. Un garçon de 14 ans est également décédé après avoir tenté de réaliser l’un de ces défis « circulant sur TikTok », a-t-il ajouté.
Nicolas Maduro a alors demandé au président du régulateur vénézuélien des télécommunications de contacter les responsables régionaux de TikTok, donnant à la plateforme 72 heures pour supprimer ces « contestations abusives et criminelles ».
“Au chef de l’Amérique latine (la région) qui vit au Mexique, je dis : la mort de ces enfants est de votre responsabilité, car c’est vous, TikTok, qui la propagez”, a critiqué Nicolas Maduro.
Des « mesures sévères » seront prises contre le réseau social pour « défendre » l’intégrité des enfants si cette injonction n’est pas respectée, a poursuivi le dirigeant, visant « ces criminels de TikTok ». Il a également exhorté les parents des jeunes utilisateurs à surveiller leur activité en ligne.
Une enquête est ouverte au Venezuela. Nicolas Maduro a déjà pris des mesures contre les réseaux sociaux : le 8 août il a ordonné leur suspension
Quelques semaines plus tard, X était à nouveau disponible pour les internautes privés, mais l’accès reste limité aux employés de la société nationale de télécommunications Cantv.
Nicolas Maduro a également appelé au boycott de la messagerie WhatsApp, désinstallant l’application de son téléphone portable le 6 août, selon des images de télévision. Des mesures visant à réglementer ces plateformes, accusées de promouvoir des valeurs contraires au chavisme d’État, sont en cours de discussion au Parlement au pouvoir.