Les projets de Marine Le Pen en cas de victoire de l’extrême droite aux législatives

Les projets de Marine Le Pen en cas de victoire de l’extrême droite aux législatives
Les projets de Marine Le Pen en cas de victoire de l’extrême droite aux législatives
Marine Le Pen, en meeting à Paris, le 9 juin 2024. CYRIL BITTON / DIVERGENCE POUR « LE MONDE »

Le Rassemblement national (RN) sort d’un tas de braises fumantes, constituant le tremplin de Jordan Bardella pour Matignon. C’est le cadre qu’envisage ces derniers jours Marine Le Pen, aux yeux de qui, depuis la dissolution de l’Assemblée nationale prononcée par Emmanuel Macron, “l’histoire s’accélère”. Le leader d’extrême droite observe la situation politique française avec la satisfaction d’un artificier avant le bouquet final.

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« Les Républicains implosent, Reconquête ! implose, le gouvernement implose »elle se réjouit du Monde. « Une confrontation bloc contre bloc a lieu. Une recomposition générale s’opère sur fond de décomposition de la France. », poursuit-elle, constatant la fin du macronisme et son opposition au chef de l’Etat, construites mutuellement depuis sept ans. Marine Le Pen veut croire que l’entre-deux tours des élections législatives du 30 juin et du 7 juillet, ainsi qu’après le scrutin, prolongeront l’explosion de tous les camps… sauf le sien.

Le député sortant du Pas-de-Calais continue de faire semblant de ne pas être à droite et de refuser “l’union des droits”, tout en le pratiquant de fait, puisqu’elle a accepté les rassemblements d’Eric Ciotti, le président du parti Les Républicains (LR), et de Marion Maréchal, sa nièce exclue du parti d’Eric Zemmour, Reconquête !. Si Eric Ciotti a laissé LR tranquille, ce qui a eu pour effet d’unir tout son parti contre lui, Marine Le Pen prédit que cette récente unité ne résistera pas aux élections à venir. Et qu’une poignée d’autres députés de droite pourraient rejoindre la coalition RN, si celle-ci obtenait la majorité à l’Assemblée. « Le cordon sanitaire entre LR et nous est un barrage qui est soumis à la pression de l’eau. L’important était de faire le premier pas. Nous l’avons fait avec Eric Ciotti. La pression de l’eau, notamment celle des électeurs, fera son œuvre”elle veut croire.

« La Révolution mangera ses enfants »

Alors que l’alliance de la gauche, rassemblée sous l’étiquette du Nouveau Front populaire, espère barrer la route à l’extrême droite vers les législatives, Marine Le Pen décrit un Jean-Luc Mélenchon « qui tente de tout faire s’effondrer, voulant la déstabilisation de tout : son camp, les institutions, les élections ». A ses yeux, “il repousse les limites de l’acceptable en se disant qu’il augmente ses marges de manœuvre et que, de la dislocation, il sortira premier à gauche”. Voilà la leader de La France insoumise décrite comme une ingénieure du chaos dont elle voudrait être l’antithèse, alors que le programme de l’extrême droite consiste en un bouleversement majeur de l’Union européenne, de l’État de droit et des relations sociales. Marine Le Pen le considère toujours comme l’un des principaux opposants à l’élection présidentielle de 2027, mais prédit qu’un jour, « la Révolution mangera ses enfants : le vote communautaire qu’elle cherchait la remplacera dès qu’il le pourra ».

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