l’essentiel
En Haute-Garonne, les candidats du camp présidentiel ont lancé ce mardi leur campagne en invitant les centristes de gauche comme de droite à les rejoindre.
« Les habitants de ma circonscription, le numéro 3, qui va du quartier des Carmes à Gragnague, sont inquiets. La population a peur de voir arriver les extrêmes. Pour leur retraite. Pour leur pouvoir d’achat. » Ce mardi, lors du lancement de la campagne des candidats du camp présidentiel (qui regroupe quatre partis : Renaissance, Horizons, Modem et Parti radical), Corinne Vignon, députée sortante de cette circonscription de l’Est toulousain, élue depuis 2017, a résumé en une formule le match des candidats macronistes.
Partout précédés par le Rassemblement national et Raphaël Glucksmann aux élections européennes, ils se sont présentés affaiblis aux législatives. Leur survie réside dans une seule stratégie : le centre contre les extrêmes. Et sur 3 plus qu’ailleurs, le destin de la candidature Renaissance réside dans la capacité à attirer les centristes de droite et de gauche.
“Venez avec nous former ce grand bloc de modérés”, a invité Vincent Terrail-Novès, leader de Renaissance et député de Corinne Vignon. Entre « le nouveau Nupes et son lot d’extrémistes » et « le renoncement national », il existe à ses yeux « une troisième voie, le bloc central ».
L’appel aux électeurs de Glucksmann est clair : au nom de « l’Europe » et de la « laïcité », a notamment souligné Vincent Terrail-Novès. Dénonçant des deux côtés des « projets ruineux pour la France », Renaissance n°1 assume que « c’est par l’activité que l’on crée la richesse de notre pays. »
Nouveaux arrivants
Dominique Faure, candidate dans le 10, a visé son adversaire du Front populaire, le PS Jacques Oberti, se disant « gêné par l’alliance avec LFI et le NPA ».
“On imagine mal les sociaux-démocrates se soumettre aux diktats des Insoumis”, a lancé Jean-Luc Lagleize, candidat en 2, qui reprenait les accusations d'”antisémitisme” et de “communautarisme” portées contre LFI.
Députée de 2017 à 2022, Elisabeth Toutut-Picard est confrontée dans le 7 (de Cugnaux à Volvestre) à un RN fort et une gauche unie. “Je suis convaincue qu’une bonne partie de la population pense comme nous”, a-t-elle assuré.
Candidat dans les 9 face à la députée EELV sortante Christine Arrighi, Florian Delrieu, 25 ans, a ciblé l’opposant « aux grands projets », LGV, A 69… « Je crois au droit au progrès », a-t-il attaqué.
« On nous remet dans des cartons. Si nous sommes en difficulté, c’est à cause du système. Une pensée combattue par l’adjoint de Margaux Pech en 4, Jean-Philippe Rey, qui préfère inviter « à reprendre notre avenir en main ».
Nouvelle venue dans la bataille, Elodie Hobet, face à Hadrien Clouet en 1ère, mise sur la défense des « enjeux économiques colossaux » et de « la préservation de l’emploi ».
