que proposent les trois principaux blocs en lice pour les élections législatives ? – .

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Alors que le nouveau front populaire défend une augmentation massive du salaire minimum et une augmentation de 10 % pour les fonctionnaires, les listes RN et Ensemble proposent des incitations fiscales pour que les entreprises privées soient plus généreuses.

Pas de campagne sans promesses électorales. Et l’amélioration du pouvoir d’achat étant l’une des priorités des Français, les trois blocs avancent des propositions visant à gonfler le chiffre figurant en bas de leur fiche de salaire.

Le programme le plus maximaliste en la matière est celui du nouveau front populaire. La gauche unie propose d’abord une augmentation du salaire minimum de 14% qui passerait à 1.600 euros. Elle réintroduirait une règle qui existe toujours en Belgique, mais qui a été abandonnée par la France en 1983 : l’indexation des salaires à l’inflation. Et il prévoit d’accorder aux quatre millions de fonctionnaires, militaires et magistrats une augmentation générale de 10 %, via la revalorisation du point d’indice.

La part des salariés ne percevant pas plus que le salaire minimum augmenterait

Ces décisions auraient plusieurs conséquences. Premièrement, ce coup de pouce massif accordé à ceux qui perçoivent le Smic entraînerait un durcissement de la grille salariale, une plus grande proportion de salariés devant se contenter du SMIC.

Par ailleurs, pour les entreprises, cette augmentation salariale obligatoire aurait pour effet de limiter encore davantage leurs marges de manœuvre dans les négociations annuelles obligatoires au détriment des autres salariés. En revanche, ils éviteraient une baisse de leur pouvoir d’achat grâce à l’indexation des salaires à l’inflation.

Augmenter les fonctionnaires de 10 % coûterait près de 20 milliards d’euros

Quant aux entreprises, elles devraient compenser ces hausses de salaires en augmentant leurs prix. Cette indexation présente donc un risque inflationniste. Quant à l’augmentation de 10 % du point d’indice des fonctionnaires, elle augmenterait du coup la masse salariale d’une vingtaine de milliards d’euros.

Quid des propositions du camp qui apparaît en tête dans les sondages, le rassemblement national ? Le parti présidé par Jordan Bardella veut inciter les entreprises à accorder une augmentation de 10 % à leurs salariés. Pour ce faire, il s’engage à exonérer les employeurs du paiement des cotisations patronales sur la partie majorée du salaire.

Combien d’entreprises seraient prêtes à accorder une augmentation de 10 % à tous leurs salariés ?

Toutefois, tous les salariés ne seraient pas concernés. La mesure ne s’appliquerait pas à ceux qui gagnent plus de trois fois le salaire minimum, et évidemment pas non plus aux fonctionnaires. L’effet d’une telle proposition est difficile à quantifier avec précision.

Combien d’entreprises seraient réellement tentées d’accorder des augmentations de 10 % à tous leurs salariés tout en économisant sur les cotisations ? Par ailleurs, comme toute exonération de cotisations, cette mesure engendrerait un déficit de financement de la protection sociale (retraite, maladie et chômage).

Le retour des bonus sans cotisations sociales ni impôts sur le revenu aurait un impact sur les finances publiques

Le bloc central qui regroupe les candidats labellisés Ensemble propose également une mesure incitative pour les employeurs. Ces derniers pourraient verser une prime au taux de leur choix, y compris mensuellement, jusqu’à 10 000 euros par an, le tout sans cotisations ni impôts sur le revenu à payer. Le salarié conserverait tout ce que son employeur lui verse, à condition que son salaire n’excède pas trois fois le montant du SMIC.

Il est probable que davantage d’entreprises pourraient verser ces primes par rapport à celles qui seraient tentées par une augmentation de 10 % de tous les salaires, d’autant plus qu’une prime peut être supprimée ou réduite d’une année sur l’autre. En revanche, le manque à gagner pour les finances publiques serait potentiellement plus important, puisque le fisc serait privé des impôts liés à ce complément de salaire.

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