un homme jugé pour le meurtre de sa compagne à Valle-d’Alesani

un homme jugé pour le meurtre de sa compagne à Valle-d’Alesani
un homme jugé pour le meurtre de sa compagne à Valle-d’Alesani

Victime tuée par un coup de feu retrouvé dans le coffre du canapé, son compagnon accusé du meurtre. La cour d’assises de Haute-Corse juge depuis lundi 17 juin Aimé Renard, 45 ans, qui risque la réclusion à perpétuité pour ces faits commis dans la nuit du 28 au 29 octobre 2020, dans un bungalow situé dans une ferme agricole de la Vallée- d’Alesani. Il plaide une fusillade accidentelle.

Polo gris, tête baissée, visage marqué, le détenu, depuis le 5 novembre 2020, écoute la présentation des faits, les épaules voûtées. Ce 29 octobre 2020, en début d’après-midi, la mère de Laetitia Attanasio, la victime, s’est présentée au domicile du couple. Aimé Renard lui ouvre la porte, le visage ensanglanté. Lorsqu’elle lui demande où se trouve Laetitia Attanasio, il indique qu’elle est partie avec une autre personne. Au moment de cette conversation, il nettoie calmement le hangar malgré la gravité de ses blessures. Une blessure provoquée selon lui, par un coup de fusil utilisé par son partenaire. Interrogé par la police, il a déclaré qu’il s’était accidentellement blessé avec une arme à feu la veille au soir.

De nombreuses traces de sang, en partie nettoyées, ont été retrouvées dans la maison. Les téléphones cassés et les vêtements souillés sont dans la machine à laver. Un matelas et un drap tachés étaient également entreposés dans un véhicule garé à proximité. Les enquêteurs ont fini par découvrir le corps de la victime caché dans le coffre du canapé du salon, tué par arme à feu. Elle avait un taux d’alcool estimé à 3,5 grammes par litre de sang alors que le décès était survenu la veille entre 22 heures et 23 heures.

Modifications de plusieurs versions

L’homme, membre de la communauté gitane, originaire du Var, maintient dans un premier temps ses dires avant de reconnaître avoir menti. Il raconte une dispute au cours de laquelle elle l’a menacé avec une arme à feu. Il a réussi à la désarmer avant de lui tirer dessus « à hauteur des yeux ». Selon lui, la victime est décédée sur le coup. Dans la foulée, il retourne l’arme contre lui, puis perd connaissance. A son réveil, il tente à nouveau de mettre fin à ses jours mais n’a plus de munitions. Il décide alors de nettoyer le chalet puis de l’armer, avant d’appeler sa mère pour lui avouer avoir tué sa compagne. Le corps est caché sur le canapé le lendemain matin : “selon lui, il aurait ensuite cassé les téléphones de Laetitia car ils contenaient des photos d’elles nues”, relate l’enquête.

Cependant, les enquêtes contredisent sa version. La victime ne meurt pas immédiatement, mais « quelques minutes à une heure maximum après le tournage ». De quoi se poser la question de son manque d’appel à l’aide : “lL’explication d’un tir accidentel est également affaiblie. Le profil génétique de la victime n’a été découvert que sur le canon de l’arme. Ces éléments contredisent le récit du suspect selon lequel son partenaire détenait l’arme pour le viser.

Selon la mère de Laetitia Attanasio, sa fille souhaitait quitter son compagnon. Elle rapporte des disputes marquées par l’alcoolisme d’Aimé Renard. Des éléments contestés par la défense. Le verdict est attendu jeudi.

 
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