une vie de deuil pour son fils tué à Châteauroux

une vie de deuil pour son fils tué à Châteauroux
une vie de deuil pour son fils tué à Châteauroux

Mehdi Bourahla a été inhumé au carré musulman du cimetière de Cré, à Châteauroux, samedi 8 juin 2024. « Il y avait beaucoup de monde, peut-être 200 personnes. »

Dans son jardin de Buzançais, Maryse Renault tricote. Le carré de maille blanche se tord entre ses doigts lorsqu’elle raconte l’histoire de son fils tué quatorze jours plus tôt rue Édith-Piaf, à Châteauroux. Lui, qui aurait eu 44 ans le 29 juin, habitait avec sa sœur, à quelques rues de là, dans le quartier Saint-Jean.

Dans la nuit du 25 au 26 mai 2024, la police est appelée par des voisins alertés par le bruit. Dans l’appartement du dernier étage, il a retrouvé le corps d’un homme, Mehdi Bourahla, tué de huit coups de couteau. Trois l’ont touché à la poitrine, cinq au dos. « Un acharnement »pour sa mère.

A l’issue de la garde à vue, une femme et un homme ont été placés en détention provisoire pour homicide volontaire, un autre sous contrôle judiciaire pour violences sur personne vulnérable. Le quatrième a été entendu sous le statut de témoin assisté.

Interrogé, le parquet de Bourges chargé de l’enquête n’a pas fourni de précisions sur l’avancée des investigations. « Nous ne comprenons pas ce qui s’est passé.expliquent Maryse et Roger Renault, le beau-père. Nous espérons que la police fera toutes les enquêtes. »

« Il voulait repartir du bon pied, il voulait mener une vie normale »

« Mercredi, Medhi a quitté la maison de sa sœur en disant « à plus tard ». Il n’a jamais dit ça s’il n’était pas revenu. Quand on a simplement appris qu’un homme de 44 ans avait été tué, dans la presse, on a pensé que ça pouvait être lui. »dit Maryse Renault.

L’entourage a contacté plusieurs services d’enquête, de Châteauroux, Orléans, Bourges, à Versailles, pour avoir la confirmation officielle de l’identité du corps qui avait déjà été identifié sur des photos et grâce à ses empreintes digitales. . La mère a demandé à plusieurs reprises à voir le corps de son fils à l’institut médico-légal de Limoges, sans que cela lui soit accordé.

« Je suis en colère contre la justice, on ne peut pas laisser une mère comme ça. » Elle le verra le 5 juin. “J’aurais aimé qu’un gendarme, un policier vienne frapper chez moi pour me dire en personne que mon fils était mort”, elle dit. La famille a reçu confirmation du décès de Mehdi Bourahla de La Nouvelle Républiqueplus de 40 heures après le décès de son fils.

Plusieurs peines de prison

« Une affaire de drogue, une histoire de fille » ? Au cours de leur quête de la vérité, la famille a entendu plusieurs rumeurs et ne savait plus quoi penser. « Mon fils était en colère mais il était gentil comme tout, même s’il a souvent souffert dans sa vie. Il a connu de nombreuses pertes, dont celle d’une de ses sœurs. »

À la connaissance de sa famille, Mehdi totalise une vingtaine de condamnations : « Consommation de drogue, conduite sans permis, etc. », listez ses proches. Maryse Renault a rendu visite à plusieurs reprises à son fils en prison, pour des peines de quelques mois à deux ans.

Elle se souvient d’elle premier vol de cyclomoteur : « Elle était vieille, très vieille. Il a fait cela parce qu’il en avait assez de rentrer chez lui à pied. C’était un enfant. Pour cela, j’ai payé l’amende. »

Merci à la solidarité

Aujourd’hui, cela lui paraît ridicule. Elle avoue : «J’avais peur qu’il meure d’une overdose, pas qu’il se fasse arrêter comme ça. C’était un consommateur, oui. » Quoi ? Elle ” ne sait pas “elle accepte modestement. “Mais un revendeur non, je ne pense pas”Ou ” très peu “ assure-t-elle, « Il avait même du mal à acheter des chaussures. »

Medhi Bourahla avait déjà fait une overdose qui l’avait laissé dans le coma pendant un moment. “La dernière fois que je l’ai vu, c’était la fête des mèrespoursuit Maryse Renault. Je lui ai demandé s’il était prêt à se faire soigner. Il m’a dit oui. Il voulait repartir du bon pied, mener une vie normale. Il a dit qu’il était « trop vieux » pour tout ça. »

Maryse a les larmes aux yeux, elle ne pleurera pas “pendant 40 jours”, le temps du deuil. Si elle n’est pas musulmane, elle veut observer ses coutumes pour son fils. « Il ne faut pas se lamenter face à la mort », elle dit. Les obsèques de Mehdi Bourahla ont été entièrement financées grâce à une solidarité spontanée. « Nous sommes très reconnaissantsmerci la mère de la victime, pour les fonds mis en place au Zup pour financer les funérailles de Mehdi. »

 
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