Dans le cadre de la célébration de la Journée de l’Enfant Africain, Christine Jaulmes, la représentante du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) à Madagascar s’est exprimée sur l’importance d’investir dans l’éducation. La formation des enseignants fait partie des points avancés par le représentant de cette organisation onusienne.
L’Union africaine (UA) a déclaré 2024 Année de l’éducation et a choisi « L’éducation pour tous les enfants d’Afrique : le moment est venu » comme thème de la Journée de l’enfant africain, célébrée chaque 16 juin. Cette priorité accordée à l’éducation est conforme à l’Agenda 2063, avec le plan ambitieux visant à transformer l’Afrique en une puissance grâce à des investissements ciblés dans l’éducation, la technologie et l’entrepreneuriat. A Madagascar, de nombreux défis restent encore à relever pour l’avenir des filles et des garçons malgaches, selon Christine Jaulmes, représentante de l’UNICEF à Madagascar. Parmi eux, la formation des enseignants, ressource essentielle qui conditionne la qualité d’un système éducatif. « Madagascar est confrontée à une pénurie qualitative et quantitative d’enseignants qui se traduit par d’importantes disparités dans la taille des classes et dans les conditions d’apprentissage. Il est urgent d’investir dans la formation d’un nombre suffisant d’enseignants qualifiés. En effet, si le recrutement des enseignants communautaires ou Fram a permis de compenser le manque d’enseignants grâce aux besoins croissants de la population, on observe que la grande majorité des enseignants du primaire ne disposent pas d’un diplôme d’enseignement, qui a une impact négatif sur la qualité de l’enseignement », a-t-elle déclaré.
Défis. En septembre 2022, les États membres des Nations Unies, dont Madagascar, se sont engagés à agir pour répondre à la crise mondiale de l’éducation lors du Sommet sur la transformation de l’éducation. Avec cette proclamation de l’Année de l’éducation par l’Union africaine, il y a un réel engagement de la part des dirigeants africains à donner la priorité à cet agenda sur tout le continent. ” Madagascar a identifié le capital humain comme une priorité de la nouvelle Politique Générale de l’Etat. Cet accent mis sur le capital humain est une opportunité pour mener une réforme profonde du système éducatif et réaliser des investissements importants dans la formation et le recrutement de personnel enseignant qualifié., poursuit Christine Jaulmes. Outre la formation des enseignants, les défis d’accès et de qualité font également partie des points qu’elle a soulignés afin que Madagascar puisse répondre à son engagement en faveur d’investissements ciblés dans l’éducation.
Narindra Rakotobé
