Attal s’appuie sur Mbappé et justifie sa stratégie

Attal s’appuie sur Mbappé et justifie sa stratégie
Attal s’appuie sur Mbappé et justifie sa stratégie

Après l’appel de Kylian Mbappé à voter contre les « extrêmes » qui sont « aux portes du pouvoir », Gabriel Attal a estimé ce lundi sur RTL que le footballeur était « dans son rôle ». Il est également revenu sur le choix de la majorité de ne pas présenter de candidats dans toutes les circonscriptions.

L’essentiel

  • Les élections législatives 2024 auront lieu les 30 juin et 7 juillet. Les partis avaient jusqu’au dimanche 16 juin à 18 heures pour déposer leurs candidatures. Ce lundi 17 juin marque le début de la campagne officielle, qui s’achèvera le 28 juin. Les Français privilégient le Rassemblement national (33%) au premier tour de scrutin, selon un sondage Opinionway pour Les échos. Le parti d’extrême droite devance le Nouveau Front populaire (25%) et la majorité présidentielle (20%).
  • Lors d’une conférence de presse dimanche, Kylian Mbappé a appelé « tous les jeunes à voter », alors que « les extrêmes sont aux portes du pouvoir ». Interrogé sur cette déclaration lors d’un entretien ce lundi sur RTLGabriel Attal a indiqué : “Les jeunes qui parlent aux jeunes, qui sont pour eux des modèles, sont dans leur rôle lorsqu’ils les appellent à accomplir un devoir citoyen, qui est celui de voter.”
  • Le Premier ministre a également déclaré RTL que la majorité présidentielle ne présente pas de candidats dans une « soixantaine » de circonscriptions. Des circonscriptions « où nous savons que ce ne seraient pas nos candidats qui seraient les mieux placés pour éviter la victoire des extrêmes, et dans ces cas-là, nous soutenons un autre candidat », a-t-il expliqué.
  • Les Républicains (LR) restent divisés sur la stratégie à adopter lors de ces législatives de 2024, tandis qu’Eric Ciotti est parvenu à faire invalider son exclusion du parti en justice. Le président de LR et ses partisans au sein du parti, partisans d’une alliance avec le RN, ont annoncé dimanche qu’au moins « 62 candidatures » pour cette union des droits avaient été déposées. De leur côté, les opposants à cette alliance chez LR ont annoncé la nomination de « près de 400 candidats ».
  • Le Parti socialiste, le Parti communiste, les Écologistes et La France insoumise seront réunis sous la bannière du Nouveau Front populaire pour ces élections législatives. Si des personnalités de gauche sont déjà en lice, dont François Hollande, ce ne sera pas le cas du député écologiste sortant Julien Bayou, sous plainte pour harcèlement moral, ni d’Alexis Corbière ou Raquel Garrido, en bisbille avec Jean-Luc. Mélenchon. Condamné pour violences conjugales, l’insoumis Adrien Quatennens a renoncé à sa candidature dans le Nord.

En direct

10:52 – Les Français « voteront comme ils veulent » : Chenu répond à l’appel de Mbappé

Invité ce lundi sur France Inter, le porte-parole du RN Sébastien Chenu est revenu sur l’appel de Kylian Mbappé à voter contre « les extrêmes ». “Quand on a la chance, l’honneur de porter le maillot de l’équipe de France, il faut faire preuve de retenue”, a-t-il déclaré. “Je n’attends pas que des gens déconnectés de la réalité fassent la leçon aux Français, qui voteront comme ils l’entendent”, a-t-il poursuivi.

10h40 – Ne pas présenter de candidats partout, ce n’est pas « renoncer à gagner », assure Edouard Philippe

Alors que Gabriel Attal indiquait ce lundi RTLque la majorité présidentielle ne présente pas de candidats dans une « soixantaine » de circonscriptions, Edouard Philippe a affirmé que « ce n’est pas du tout renoncer à gagner », le matin même sur BFMTV/RMC. L’ancien Premier ministre a justifié cette absence de candidats par le fait qu’« il existe une soixantaine de circonscriptions où les résultats électoraux ou la situation politique locale laissent penser qu’il y a un candidat du bloc central qui a plus de chances de l’emporter qu’un candidat de l’ancien bloc central ». majorité”. Edouard Philippe a appelé les électeurs à « toujours choisir le candidat le plus républicain et le plus démocrate ».

08:59 – « Amateurisme absolu » : Gabriel Attal critique le contournement de Jordan Bardella sur les retraites

Invité ce lundi sur RTL, le Premier ministre sortant n’a pas manqué de critiquer le changement de position de Jordan Bardella au sujet de la réforme des retraites. Le président du RN est en effet revenu sur l’abrogation de la réforme des retraites en cas de victoire aux législatives, ce que son parti réclamait après son adoption. Selon Gabriel Attal, cela constitue une preuve de « l’amateurisme absolu » du parti d’extrême droite. «Cela montre que ce sont les premiers hommes politiques à trahir leurs électeurs avant même d’être élus. Et nous sommes sérieux, nous sommes crédibles », a-t-il déclaré.

08:41 – Eric Dupond-Moretti dément le soutien de la majorité à Damien Abad

Invité sur France 2 ce lundi, le garde des Sceaux a affirmé que Damien Abad « n’a pas été investi » par la majorité présidentielle. “Ce n’est pas notre candidat”, a-t-il ajouté, tandis que l’ancien ministre de la Solidarité a assuré à l’AFP avoir le soutien de la majorité. Mis en examen pour tentative de viol, Damien Abad est candidat à sa réélection dans l’Ain.

06:58 – Les LR opposés à l’alliance avec le RN ont investi “près de 400 candidats”

La présidente de la Commission nationale d’enquête (CNI) de LR, Michèle Tabarot, et les vice-présidents du parti Patrick Hetzel, Roger Karoutchi et Nadine Morano ont annoncé, dans un communiqué publié dimanche, l’investiture de « près de 400 candidats » dans le cadre du bannière des Républicains. Ces candidats, qui refusent l’alliance avec le RN, seront présents dans « 93 départements et dans les circonscriptions des Français de l’étranger ».

06h45 – Les LR pro-alliance avec le RN présenteront au moins 62 candidats

Dans un communiqué publié dimanche, Eric Ciotti et ses partisans chez Les Républicains, favorables à une alliance avec le RN pour les législatives, ont annoncé le dépôt d’au moins « 62 candidatures » pour ce « rassemblement des droites ». “D’autres noms seront annoncés dans les prochaines heures”, indique le communiqué.

Apprendre encore plus

Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale quelques minutes seulement après l’annonce des premières estimations des résultats des élections européennes dimanche 9 juin. Une décision « sérieuse, lourde » prise au vu de la victoire écrasante du Rassemblement national. lors du vote européen. « Je fais confiance aux Français pour faire le choix le plus juste pour eux-mêmes et pour les générations futures. J’ai entendu votre message, vos inquiétudes et je ne les laisserai pas sans réponse », a déclaré le président de la République. Par cette décision, et le recours à l’article 12 de la Constitution de la Ve République, Emmanuel Macron a acté de facto l’organisation d’élections législatives anticipées visant à composer une nouvelle Assemblée nationale.

Les Français seront donc appelés à voter à de nouvelles élections qui arriveront vite, très vite puisque la Constitution prévoit de nouvelles élections dans les 20 à 40 jours suivant la dissolution. Emmanuel Macron a déjà fixé les dates du scrutin : le premier tour des élections législatives de 2024 se tiendra le dimanche 30 juin, suivi du second tour une semaine plus tard, le dimanche 7 juillet 2024. Soit moins de trois semaines. après l’annonce du chef de l’Etat. Pourquoi si tôt ? Et bien parce que dans le délai prévu par la Constitution, l’agenda des mois à venir est chargé, notamment avec le début des Jeux olympiques et la période estivale et les vacances scolaires qui ont suivi, qui ont limité les possibilités d’organisation des scrutins.

Au lendemain de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale et de l’organisation des élections législatives, les différents partis sont entrés en campagne, qui s’exprimera à peine trois semaines entre l’annonce et le scrutin. La première étape clé est celle du dépôt des candidatures, dont la date limite est le vendredi 14 juin, pour permettre le début de la campagne officielle le lundi 17 juin et respecter les deux semaines de campagne précédant une élection.

L’heure est aux négociations avant le lancement de la campagne officielle. La gauche a été la première à réclamer une union, voire la formation d’un « nouveau front populaire » dès le 10 juin. Après des réunions et plusieurs jours de discussions, les quatre forces de gauche ont annoncé avoir trouvé un « accord de principe ». sur la répartition des 577 circonscriptions en vue des élections législatives pour présenter un seul candidat au premier tour. Selon cet accord, LFI présentera 229 candidats, le PS en aura 175, EELV en aura 92 et le PCF en aura 50. « L’essentiel du travail sur le programme est encore en discussion », selon les socialistes qui affirment qu’il ne l’est pas. il n’y aura « aucune concession sur nos valeurs ».

A droite, des alliances sont également évoquées, mais elles font sensation. Le président du parti Les Républicains a proposé une alliance avec le Rassemblement national qui s’est montré enclin à un rapprochement. Mais c’était sans compter la majorité des LR qui s’opposent à l’alliance et réclament le limogeage d’Eric Ciotti. Le parti zemmouriste Reconquête a également tenté de se rapprocher du RN via Marion Maréchal, mais le parti lépéniste a refusé une alliance de peur que les idées plus radicales des zemmouristes ne lui nuisent.

Face à ces deux alliances en formation, la majorité présidentielle réagit. Emmanuel Macron cherche à élargir sa majorité aux forces qu’il considère comme faisant partie de l’arc républicain, notamment la gauche socialiste et la droite républicaine. Il a surtout fustigé l’extrême gauche et l’extrême droite et dénoncé les alliances « contre nature ».

Les premiers sondages sur les résultats des élections législatives de 2024 ont commencé à être publiés au lendemain de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale. Des études donnent actuellement l’avantage au Rassemblement national avec plus de 30% d’intentions de vote. L’Union de la gauche arrive ensuite en deuxième position avec un peu plus de 20 % et la majorité présidentielle n’est donnée qu’en troisième position sous la barre des 20 %. Les mêmes études accordent donc logiquement plus de sièges au RN.

Selon l’étude Elabe pour BFMTV et La Tribune dimanche 12 juin, le RN deviendrait le groupe majoritaire avec 220 et 270 sièges (contre 89 actuellement). L’alliance de gauche formerait la deuxième force avec 150 à 190 sièges (contre 153) et le groupe de la majorité présidentielle perdrait le pouvoir avec 90 à 130 sièges (contre 249). Les Républicains passeraient à 30 ou 40 sièges (contre 74).

 
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