Au Nigeria, l’inflation continue de battre tous les records, atteignant cette fois son taux le plus élevé depuis 30 ans. En mai 2024, l’inflation générale a atteint 33,95 % dans le pays le plus peuplé d’Afrique – tandis que les prix des produits alimentaires ont bondi de 40,66 % par rapport à 2023.
L’inflation générale qui avoisine les 34%, fait bondir de mois en mois les prix des transports, des loyers, des frais de santé et celui des médicaments, tandis qu’une inflation alimentaire supérieure à 40% a notamment vu exploser le prix du poisson et des céréales. La dépréciation du naira par rapport au dollar au cours de l’année écoulée a eu de graves conséquences dans un pays extrêmement dépendant des importations dans tous les domaines.
Dans son récent rapport sur les perspectives économiques mondiales, la Banque mondiale remet en cause la stratégie de la Banque centrale du Nigeria, qui a ajusté à plusieurs reprises ses taux d’intérêt, qui sont passés à 22,75 % en février 2024 puis à 26,25 % en mai 2024. La banque estime qu’il existe un « possibilité que le resserrement de la politique monétaire ne parvienne pas à freiner l’inflation », alors que la croissance risque de stagner en 2024-2025.
L’institution a immédiatement annoncé avoir accordé deux prêts au Nigeria pour stabiliser son économie, soutenir les plus pauvres et améliorer ses revenus non pétroliers. Un programme d’une valeur totale de 2,25 milliards de dollars – qui devrait également renforcer les réserves de change et soutenir le naira.
En savoir plus sur RFI
