Devant “anxiété” et “colère” départements, Michel Barnier lâche prise. « Nous allons réduire très sensiblement l’effort que vous impose la loi financière »a annoncé le Premier ministre vendredi 15 novembre lors de la conférence de l’association des Départements de France à Angers (Maine-et-Loire). « Il y a une urgence absolue pour que le Premier ministre revoie toutes les dispositions » attendu, le vice-président de l’association, Jean-Léonce Dupont, avait précédemment déclaré sur franceinfo, alertant sur le risque de « cessation de paiement » de certains départements “jusqu’en 2025”.
Le gouvernement se mobilise. «Nous sommes prêts à des améliorations» sur l’effort demandé aux collectivités dans le budget 2025, a annoncé vendredi matin à franceinfo Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement. L’effort de 5 milliards d’euros d’économies demandé aux collectivités, dont près de la moitié aux départements, pourrait y parvenir. “diminuer” à condition que « trouver de nouvelles réductions des dépenses » lors des débats au Sénat, a-t-il ajouté.
Les départements menacent de supprimer les RSA. Les départements menés par la droite et le centre ont annoncé jeudi leur intention de suspendre le versement du revenu de solidarité active si le gouvernement ne revient pas sur les coupes budgétaires prévues pour 2025. Ils font également planer le spectre de l’arrêt de la prise en charge des nouveaux enfants non accompagnés, qui relèvent de leur compétence en matière de garde d’enfants.
Les communautés font face à des coûts croissants. Dit “asphyxié”Les départements sont confrontés à une explosion des dépenses sociales en matière de protection de l’enfance, de prise en charge des personnes âgées dépendantes et des personnes handicapées. Dans le même temps, ils voient leurs revenus issus des transactions immobilières diminuer et enregistrer moins de TVA que prévu.
L’hypothèse d’un 49,3 se précise de plus en plus. Michel Barnier a annoncé jeudi un Ouest de la Francequ’il aurait commis “probablement” la responsabilité de son gouvernement en matière budgétaire en vertu de l’article 49.3 de la Constitution, qui permet l’adoption du texte sans vote. Même s’il risquerait donc de présenter une motion de censure, il en est convaincu “Les Français n’en veulent pas” le renversement du gouvernement.