Des femmes israéliennes déguisées se sont promenées sur le marché local pour obtenir des informations

Près d’une semaine après l’audacieuse opération de sauvetage d’otages menée par les forces spéciales israéliennes dans la bande de Gaza, de nouveaux détails apparaissent dans les coulisses de cette mission à haut risque. Baptisée « Opération Arnon » en hommage au commandant Arnon Zamora, tué lors de l’assaut, elle a permis de libérer quatre Israéliens détenus par le Hamas depuis plusieurs mois.

Selon une enquête menée par Chronique juive relayé par Ynet, les préparatifs de cette opération complexe ont commencé près d’un mois avant son lancement le 8 juin. Le 12 mai, les renseignements israéliens ont réussi à localiser les otages dans le camp de réfugiés surpeuplé de Nuseirat, au cœur de la bande de Gaza. Une véritable course contre la montre s’engage alors pour confirmer leur position exacte.

Un commando de 28 membres de l’unité d’élite de la police israélienne, le Yamam, s’est entraîné sans relâche sur des répliques grandeur nature des deux bâtiments cibles

Pendant 19 jours, des agents d’unités spéciales infiltrés parmi la population locale ont collecté de précieuses informations, se fondant dans le décor du camp de Nuseirat. Déguisés en civils, certains logeaient dans un appartement loué à proximité d’un immeuble où était retenu Noa Argamani, l’un des otages. D’autres, dont des femmes portant le hijab, se promenaient sur le marché, se plaignant en arabe des conditions de vie à Gaza. Leur objectif : déterminer dans quelles pièces étaient détenus les quatre captifs, répartis dans deux bâtiments distants de 800 mètres.

Fort de ces renseignements cruciaux, un commando de 28 membres de l’unité d’élite de la police israélienne, le Yamam, s’est entraîné sans relâche sur des répliques grandeur nature des deux bâtiments cibles, spécialement construits pour l’occasion. Le 8 juin à 11 heures précises, répartis en deux équipes et transportés dans des camions banalisés pour préserver l’effet de surprise, ils lancent simultanément l’assaut sur les deux sites.

Arnon ZamouraPolice

En quelques minutes, Noa Argamani a été libérée et évacuée en toute sécurité par hélicoptère. Mais dans le deuxième bâtiment, les forces spéciales se sont heurtées à une résistance farouche d’une trentaine de terroristes du Hamas lourdement armés. Enfermés dans l’appartement du Dr Ahmad Al-Jamal, médecin proche du Hamas, et de son fils Abdullah, journaliste à Al-Jazeera, ils ont ouvert le feu à la mitrailleuse, lancé des grenades et des roquettes RPG sur les soldats israéliens.

Lors de la fusillade, le commandant Arnon Zamora a été mortellement abattu. Malgré ce revers tragique, ses hommes poursuivent le combat, éliminant les terroristes un à un. Protégés par leurs camarades au cœur des combats, les trois otages ont dû se réfugier dans les toilettes, l’extraction par les sorties prévues étant impossible sous un feu nourri.

Avec l'aimable autorisation du Parisien
La libération des otages à la Une du ParisienAvec l’aimable autorisation du Parisien

Après de longues minutes d’échanges de tirs à bout portant, alors que les renforts du Hamas affluaient depuis les tunnels souterrains, les commandos Yamam sont parvenus à exfiltrer les ex-captifs, tout en emportant le corps de leur chef. La manœuvre a été rendue possible grâce à l’intervention de centaines de soldats israéliens déployés dans le camp et à des frappes aériennes ciblées à quelques mètres seulement des troupes au sol, isolant la zone de combat.

Au total, l’opération a fait 104 morts et blessés palestiniens selon l’armée israélienne, et jusqu’à 274 morts selon le Hamas. Tsahal assure que seuls des terroristes et des civils armés ont ouvert le feu sur ses forces. Résultats impossibles à vérifier de source indépendante.

 
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