Mardi 11 juin, la société australienne Woodside Energy a annoncé le début de l’extraction pétrolière du champ de Sangomar, au large des côtes sénégalaises. Un événement salué par l’ensemble des médias du pays, qui voient dans cette découverte une nouvelle ère de prospérité pour l’économie nationale.
« Il est enfin là ! », s’exclame Walf Quotidien, qui semble à la fois enthousiaste et soulagé après les nombreuses années d’attente et les péripéties qui ont précédé ce moment tant attendu. En effet, les découvertes de ces champs pétroliers et gaziers offshore remontent à 2014 et 2016.
Pour Thierno Ly, directeur général de Petrosen, la société nationale des hydrocarbures, « le démarrage de la production marque une nouvelle ère pour l’industrie, l’économie et nos populations ». Il salue l’engagement des équipes qui ont « travaillé sans relâche pour atteindre nos objectifs stratégiques dans un environnement complexe et exigeant ».
Le Sénégal espère tirer de confortables bénéfices de cette nouvelle manne pétrolière. Selon les estimations, l’impact financier est estimé à 20 000 milliards de francs CFA sur trente ans (environ 30,5 milliards d’euros), soit en moyenne 700 milliards par an (un peu plus d’un milliard d’euros).
Situé à une centaine de kilomètres au sud de Dakar, le gisement Sangomar, anciennement appelé SNE, est particulièrement profond. Ses réserves sont estimées à 2,5 milliards de barils de pétrole brut, avec une capacité de production comprise entre 100 000 et 250 000 barils par jour.
L’exploitation du pétrole de Sangomar ouvre un nouveau chapitre pour le Sénégal. Le pays devra relever de nombreux défis pour gérer cette manne pétrolière de manière durable et équitable, et pour que l’ensemble de la population en profite.
