Après avoir souligné le contexte difficile qui frappe le monde et qui n’épargnera pas le Sénégal, le SG du gouvernement annonce que les produits de première nécessité connaîtront des baisses au grand bonheur du « Gorgorlu ». Le panier des ménages sera alors plus léger et le sucre, l’huile, le riz, le pain et le ciment verront leurs prix baisser. Une décision qui va certainement « redonner » le sourire aux Sénégalais qui attendaient cette action qui faisait partie des motivations du changement intervenu à la tête de l’Etat. Il faut toutefois souligner qu’en novembre 2022, auprès de l’ancien ministre de la Consommation et des PME, Abdou Karim Fofana, des mesures ont été prises par le chef de l’État de l’époque, Macky Sall. Les mesures que ce dernier avait annoncées lors d’un Conseil national de la consommation, une baisse des prix, concernaient les produits de première nécessité et les loyers. Il a annoncé onze mesures visant à réduire le coût de la vie et à soulager les ménages. Pour le kilo de brisures de riz indien qui valait 350 F, on parlait d’une réduction de 25 francs (le kg passe à 325 francs). Selon le secrétaire général du gouvernement, le prix des brisures de riz non parfumées ne devrait pas dépasser 410 FCFA, soit une baisse de 40 FCFA par rapport au prix actuel. Par ailleurs, le SG Ahmadou Al Aminou Lo a annoncé avec l’arrivée attendue du riz indien (grâce notamment à la prolongation de la durée de validité du quota de 500 000 tonnes négociée par le Sénégal), une nouvelle baisse attendue à partir d’août 2024.
Le sucre cristallisé au prix homologué au kilo coûtera 600 FCFA, contre 650 FCFA actuellement, soit une baisse de 50 FCFA. Avec l’ancien régime en novembre 2022, le prix du sucre est passé de 600 F à 575 F, soit une baisse de 25 francs. L’huile de palme varie de 1200 francs à 1100 francs. C’est le même montant qui a été observé avec le nouveau gouvernement : une baisse de 100 FCFA le litre.
Avec l’ancien régime, une réduction sur le loyer était annoncée, qui devrait voir une réduction de 20% sur la tranche inférieure ou égale à 300.000 F, 10% sur le loyer compris entre 300.0000 F et 500.000 F, et 5% pour les loyers supérieurs à 500 000 F. Pour les frais d’inscription dans les collèges et lycées, les prix sont fixés à 3 000 F avec un plafond à 5 000 F « mais cette exception ne peut être autorisée que par le conseil de direction de l’établissement ». Pour l’enseignement supérieur privé, une réduction de 5 à 10 % sur les frais de scolarité a été annoncée.
Le gouvernement d’Ousmane Sonko 1 donnera cependant la parole aux promoteurs immobiliers et aux agriculteurs. Terrains à Mbour 4, c’est aux promoteurs qui les développeront et aux agriculteurs, avec leur économie de plus de 7 milliards, d’avoir facilement accès à ces logements. Aussi, outre la suspension de la taxe parafiscale sur le ciment à usage d’habitation, le gouvernement a également décidé de faciliter l’accès au logement et ainsi attribuer les terrains de Mbour 4 et tout autre terrain à des promoteurs pour leur valorisation. « Cela permettra, très rapidement, d’aboutir à la mise en œuvre du programme d’accès facilité au logement. » Ces efforts du nouveau gouvernement seront soutenus à hauteur de 53,4 milliards sans bouleverser les équilibres financiers publics, a annoncé le secrétaire général du gouvernement.
En septembre 2022, l’ancien président Macky Sall a pris 15 mesures pour renforcer le pouvoir d’achat des Sénégalais. Il s’agit d’accélérer le versement des compensations financières estimées à plus de 15 milliards de FCFA dues aux meuniers à titre de subvention et également le versement de la subvention du riz paddy de 30 francs le kilogramme. La proposition du gouvernement de suspendre les taxes liées aux droits d’accès sur les corps gras s’appliquait entre autres aux importateurs. Ces actions auront-elles été bénéfiques aux Sénégalais ? La question reste cependant sans réponse car une bonne majorité (54%) des Sénégalais ont sanctionné Macky Sall au profit du nouveau régime symbolisé par le tandem Diomaye-Sonko. Le défi reste cependant du côté des nouvelles autorités qui suivront, après la fête de la Tabaski, la réunion avec le conseil national de la consommation.
