Annonces automobiles | Équiterre veut appliquer « la même recette » que le fumage

Annonces automobiles | Équiterre veut appliquer « la même recette » que le fumage
Annonces automobiles | Équiterre veut appliquer « la même recette » que le fumage

Il faut appliquer « la même recette » que la lutte contre le tabagisme aux publicités sur les véhicules polluants, estime l’organisme Équiterre, qui réclame dans un mémoire l’interdiction de toute forme de promotion sur les automobiles à essence d’ici 2030.

« Nous y sommes », affirme sans ambages Anne-Catherine Pilon, analyste en mobilité durable chez Équiterre, en entrevue. Dans un rapport publié ce mardi, son groupe recommande notamment que Québec et Ottawa « créent un Code canadien sur la publicité automobile » qui rendrait obligatoire l’affichage d’informations relatives aux impacts sur la sécurité et l’environnement.

Pour moimoi Pilon, « réglementer la publicité est la prochaine étape logique si nous voulons être cohérents avec nos objectifs climatiques ». « Il y a lieu de s’inspirer de la lutte antitabac pour ce faire. Nous avons énormément réduit le nombre de fumeurs, mais nous laissons actuellement l’industrie automobile se débrouiller seule et le nombre de véhicules continue de croître constamment. »

Elle appelle à « commencer à reconnaître l’augmentation du nombre de véhicules comme un problème de santé publique ». « Il faut un message politique fort. Ensuite, progressivement, il pourrait s’agir d’inclure des messages promotionnels sur la mobilité durable dans les publicités automobiles, comme l’a fait la France. »

Sur le territoire français, l’intégration de contenus incitant à la mobilité active est obligatoire depuis mars 2022 pour toute publicité automobile.

« Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo », « Pensez au covoiturage » ou encore « Au quotidien, prenez les transports en commun » sont autant de slogans qui ont déjà été repris par les pouvoirs publics en France, le plus souvent avec le hashtag #MoveLessPollute.

Des fonds publics… sans voiture

À terme, Équiterre suggère également « d’interdire toute représentation visuelle de véhicules lors d’événements financés par des fonds publics ».

« Par exemple, dans un festival soutenu par le gouvernement, on ne devrait pas voir une grande affiche GMC à côté du logo du gouvernement. Cela légitime la chose et on est loin de l’exemplarité de l’Etat”, juge M.moi Pilon.

«Quand une institution comme Parcs Canada organise un concours avec un VUS Subaru, pour nous, c’est contradictoire avec le message gouvernemental de réduire le nombre de voitures sur nos routes», ajoute-t-elle, en référence à un programme mis en place l’an dernier qui vous permettait de gagner une carte d’entrée dans plusieurs parcs à l’achat d’une voiture du constructeur japonais.

À terme, le groupe environnemental réclame une interdiction totale de la publicité pour les voitures à essence d’ici 2030, soit cinq ans avant le moment où la vente de voitures neuves à essence sera interdite au Québec et au Canada, en 2035. «Pour les véhicules électriques, la publicité pourrait continuer, mais être soumise aux mêmes exigences de promotion de la mobilité durable», conclut Anne-Catherine Pilon.

 
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