De la Syrie aux États-Unis en passant par l’Azerbaïdjan, les compagnies pétrolières et gazières cachent leurs émissions de méthane, un gaz à effet de serre inodore, incolore, mais responsable d’au moins un tiers du réchauffement climatique depuis la révolution industrielle, montre le Temps Financier dans une longue enquêteprenant en charge les images satellite et la vidéo. De grands groupes, voire des États, sous-estiment sciemment ces panaches de méthane, de la Syrie aux États-Unis, en passant par l’Irak et l’Azerbaïdjan. Dans ce pays qui accueille jusqu’à la semaine prochaine la COP29 – la Conférence internationale sur le climat –, “Sur les rives de la mer Caspienne, à moins de 50 kilomètres de la capitale Bakou, où se réunissent les dirigeants mondiaux, du méthane est rejeté dans l’atmosphère, sur les sites pétroliers et gaziers” situé à la périphérie de la capitale azerbaïdjanaise, écrit le Temps Financier. Six panaches ont été détectés par un capteur installé à bord de la Station spatiale internationale. Le quotidien économique britannique a également travaillé avec l’ONG américaine Carbon Mapper pour identifier d’autres émissions de méthane, en Azerbaïdjan, mais aussi dans le monde.
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Maladies respiratoires, cancers : Le méthane est la principale cause de la formation d’ozone troposphérique, un polluant responsable de la mort d’un million de personnes chaque année à cause de maladies respiratoires et de cancers, précise l’agence. Temps Financier. Le méthane constitue une menace pour le climat car il emprisonne la chaleur dans l’atmosphère, comme l’explique un documentaire de Deutsche Welle : radio internationale allemande visité le sud de l’Irak, où se trouvent certains des plus grands gisements de pétrole du monde. On voit des flammes brûler au sommet des cheminées : il s’agit du torchage, qui consiste à brûler l’excès de méthane qui sort des puits de pétrole pour éviter d’éventuelles explosions. « Ces torchères libèrent du dioxyde de carbone et, lorsque le gaz n’est pas complètement brûlé, elles émettent également du méthane. On estime qu’au moins 30 % de l’augmentation actuelle des températures mondiales est due au méthane. « L’Irak se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la planète »», indique le Vague allemande. Lors de la dernière COP, 150 pays se sont engagés à réduire les émissions mondiales de méthane de 30 % d’ici 2030 dans le cadre du Global Mthane Pledge. L’Union européenne est allée encore plus loin en adoptant, cette année, «une réglementation radicale sur le méthane», souligne le Temps Financier : il oblige les sociétés pétrolières et gazières à surveiller, détecter et réparer les fuites de méthane. Mais les émissions de méthane atteignent des niveaux records, avec des fuites provenant d’installations vétustes en Iran, en Angola et au Venezuela, mais aussi dans des pays riches comme les Etats-Unis. Entreprises »préfèrent augmenter leur production plutôt que de réparer les fuites», explique le Temps Financier. Selon l’Agence internationale de l’énergie, les émissions mondiales de méthane provenant du secteur de l’énergie sont environ 70 % supérieures aux quantités déclarées par les pays.
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Réduire les émissions de méthane est dans l’intérêt de tous
Réduire les émissions de méthane est non seulement un bon geste pour la planète, mais aussi une opération rentable, souligne le Financial Times : Aux Etats-Unis, par exemple, la revue scientifique Nature réalisé des mesures aériennes sur un million de puits, pipelines, installations pétrolières et gazières dans six régions. Selon les chercheurs, les émissions de méthane vaudraient près d’un milliard de dollars sur le marché, résume le Financial Times. En attendant de les valoriser, le coût pour la société est bien plus élevé : plus de 9 milliards de dollars, en prenant en compte les dommages liés à la santé humaine et à la productivité agricole notamment. Selon la Banque mondiale, la quantité de gaz brûlée chaque année pourrait, si elle était captée, fournir de l’électricité à toute l’Afrique subsaharienne pendant un an.
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