Selon la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam), qui regroupe le secteur, cette hausse, que les compagnies ne pourront pas absorber et devront répercuter sur le prix des billets, « pourrait conduire à une baisse des tarifs ». un trafic en 2025 de 2% en moyenne sur l’ensemble du territoire.
Destruction de 11 500 emplois
Il s’agirait encore d’un “scénario conservateur”, car cette baisse pourrait être encore plus importante dans certains aéroports, notamment ceux accueillant des compagnies low-cost dont la clientèle est plus sensible aux prix, a assuré le président de la Fnam, Pascal de Izaguirre.
Selon la Fnam, la hausse de la fiscalité “conduirait, sans tenir compte des effets catalyseurs sur le reste de l’économie française, à la destruction de 11 500 emplois et à une perte de recettes fiscales de plus de 500 millions d’euros pour l’Etat”. . Les pouvoirs publics “n’ont pas pris en compte la valeur ajoutée des transports pour notre pays et les effets destructeurs que cela va avoir sur d’autres secteurs d’activité”, comme le tourisme, a regretté le président de l’Union des aéroports français, Thomas Juin.
La Fnam a également mis en garde contre l’atteinte à la continuité territoriale que constituerait une augmentation du prix des billets entre la France métropolitaine et l’outre-mer, et a prévenu que cette ponction fiscale supplémentaire rendrait plus difficile l’atteinte du zéro émission nette. de CO2 d’ici 2050.
« Augmenter la fiscalité dans de telles proportions met évidemment en péril notre capacité à réaliser ces ambitions » en renouvelant les flottes et en achetant des carburants d’origine non fossile, a soutenu de son côté le directeur général adjoint et secrétaire général. d’Air France-KLM, Alexandre Boissy.
L’aviation d’affaires aussi
Selon une étude Deloitte commandée par la Fnam et rendue publique mardi, le secteur aérien soutient près de 568 000 emplois équivalents temps plein, directs, indirects et induits, et « génère 52 milliards d’euros de valeur ajoutée, soit l’équivalent de 1,8 % du PIB brut ». produit intérieur » (PIB).
Egalement visée par le PLF, qui prévoit de faire contribuer ses passagers à hauteur de 150 millions d’euros supplémentaires par an, l’aviation d’affaires a également mis en garde mardi contre les “conséquences désastreuses” qu’aurait cette mesure. « augmentation déraisonnable » de son activité.