Mithra SA déclarée en faillite

Mithra SA déclarée en faillite
Mithra SA déclarée en faillite

Mithra Pharmaceuticals SA, la société mère de l’entreprise liégeoise spécialisée dans la santé féminine, a été déclarée en faillite, a rapporté lundi le syndicat Setca. La direction a confirmé lundi soir que le tribunal des sociétés de Liège avait ouvert la faillite de Mithra Pharmaceuticals SA et nommé des curateurs. Dix-neuf personnes sont concernées.

Autrefois fleuron wallon, Mithra s’est retrouvée acculée par les dettes et le manque de trésorerie. Début mars, la société a annoncé qu’elle envisageait de vendre ses actifs et potentiellement l’ensemble de l’entreprise. Elle a conclu trois prêts d’un montant de 21 millions d’euros pour financer ses opérations jusqu’en juin.

Mithra SA n’a plus sa place dans le cadre de ce démantèlement, explique Geoffrey Broux, secrétaire permanent du Setca. Des contrats pourraient toutefois être proposés à une partie des travailleurs licenciés pour d’autres activités.

« Mithra Pharmaceuticals SA était en effet confrontée à d’importantes difficultés financières qui l’empêchaient de remplir ses obligations et ne disposait plus du fonds de roulement nécessaire à la poursuite de ses activités », explique la direction.

La cotation des actions Mithra sur Euronext Bruxelles est suspendue depuis avril, en raison de négociations concernant la vente de ses actifs.

Un accord a également été trouvé avec le groupe hongrois Gedeon Richter pour le rachat des entités Estetra et Neuralis, permettant de sauvegarder une cinquantaine d’emplois, ajoute Geoffrey Broux. Les activités seront également maintenues à Liège. «C’est un premier ouf de soulagement», reconnaît le syndicaliste.

Dans son communiqué, Mithra ne fait pas mention d’accord mais indique poursuivre les négociations avec Gedeon Richter pour la vente de la totalité des actions de Neuralis et d’Estetra, ainsi que des actifs spécifiques de Mithra R&D SA inhérents à la fabrication de l’Estetrol. , son atout phare.

“La signature et la finalisation de la transaction interviendront dans les plus brefs délais”, ajoute la société.

L’unité de production CDMO et l’autre filiale Novalon restent également sous protection juridique et ne sont donc pas concernées par cette faillite. Ils font l’objet de procédures de réorganisation judiciaire distinctes.

Au début du mois, Mithra a demandé au tribunal de commerce de Liège de prolonger jusqu’au 30 juin les mesures de sauvegarde judiciaire qui la protègent de ses créanciers. Fin avril, la société a obtenu l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire de Novalon ainsi que le transfert sous contrôle judiciaire de l’unité de production CDMO.

Le PRJ devait permettre de restructurer la dette de Novalon tandis que le transfert sous contrôle judiciaire permettrait de désigner des agents chargés de superviser les négociations avec d’éventuels candidats repreneurs.

 
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