un chef d’entreprise landais condamné à Bayonne

un chef d’entreprise landais condamné à Bayonne
un chef d’entreprise landais condamné à Bayonne

L’gamme de violences. Avec armes, conjugales ou mineures. À cela s’ajoute le harcèlement. «Cela résume bien, Madame», conclut le prévenu. Il s’agit en réalité de son propre casier judiciaire. Ce jeudi 20 juin, le tribunal judiciaire de Bayonne a condamné cette « pomme brute » soustonnaise pour…

L’gamme de violences. Avec armes, conjugales ou mineures. À cela s’ajoute le harcèlement. «Cela résume bien, Madame», conclut le prévenu. Il s’agit en réalité de son propre casier judiciaire. Ce jeudi 20 juin, le tribunal judiciaire de Bayonne a condamné cette « pomme grossière » Soustonnaise pour messages malveillants répétés à l’encontre de son ex-femme. Trente mois de prison, dont quinze avec sursis.

Depuis près d’un an, le quinquagénaire fait passer le message sur sa page publique Facebook. Une logorrhée guerrière sans la finesse d’un Sun Tzu. « Respectez votre ennemi, sinon il fera de vous un boucher. Sur ce, un de ces jours sur la planche à découper la viande”, pouvait-on notamment lire.

Quinze ans de relation

A l’exception de deux messages, la victime n’est jamais directement visée. Le tribunal interdit au prévenu de la contacter. Pourtant, elle en est bien la destinataire. « Je suis partie du principe que si elle n’allait pas sur mes réseaux, elle ne verrait jamais ces messages. »

Arnaud Iwogo affirme être “pisté sur ses réseaux professionnels”, poussé à bout par son ex-femme qu’il qualifie de “problématique”. Elle le prive de ses trois enfants après quatorze ans de relation. Une longue relation sous forme d’influence. « Elle est partie en 2018, grâce à l’intervention des gendarmes », précise l’avocat de la victime. Ce fut le début d’un processus infernal de harcèlement. »

Me Orlane Le Gall énumère les plaintes. Ils ont culminé en août 2019. 7 962 appels vocaux et SMS en dix-huit jours. Un an derrière les barreaux. « Six ans qu’elle a réussi à sortir de cette relation toxique. Depuis six ans, il entretient un contexte de terreur autour d’elle. Elle a passé trois ans sous protection judiciaire. Les répercussions sur sa santé sont immenses, tempête Me Le Gall. Sa vie est en suspens. Elle est totalement paralysée. » Un psychiatre lui a imposé trente jours d’interruption totale de travail.

« Extrêmement dangereux »

Dans une chemise blanche immaculée, le prévenu fait passer tout cela du passé. Il met en avant sa réinsertion réussie. Devenu chef d’entreprise, il emploie une quinzaine de salariés dans les Landes et réfléchit au développement et aux implantations. Envisage même d’en ouvrir un à l’autre bout de la France, à 30 kilomètres de la maison de son ex-femme. «Cet individu est extrêmement dangereux», estime le procureur. Il prend ses femmes pour des choses. Son combat n’est plus de la récupérer, c’est de la faire payer. » Jeanne François requiert trente mois de prison, dont dix avec sursis.

L’avocat de la défense rappelle l’absence de messages directs. « Il utilise sa page Facebook comme un journal intime. Ce sont des réflexions personnelles. Tout cela se résume finalement à la liberté d’expression », explique Me Camille Dezes. Pour ces « envolées lyriques », elle a plaidé pour un sursis total. « Ces messages sont fous. » Pour éviter qu’elles ne se concrétisent, le tribunal a assorti la peine d’une obligation de soins, d’une interdiction de contact avec la victime et de comparution dans les départements où elle réside.

 
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