Sécurité, fonctionnement, prix… Que valent les kits pour transformer son vieux vélo en électrique ? – .

Sécurité, fonctionnement, prix… Que valent les kits pour transformer son vieux vélo en électrique ? – .
Sécurité, fonctionnement, prix… Que valent les kits pour transformer son vieux vélo en électrique ? – .

Face à l’essor des vélos électriques, un nouveau marché émerge : celui des kits d’électrification. Ils permettent de transformer un muscle bike classique en vélo électrique. RMC Conso fait le point sur leurs avantages et inconvénients.

Voyager sans effort et sans polluer… Les vélos électriques connaissent un succès continu depuis plusieurs années. 671 000 vélos neufs ont été vendus en 2023 et, même si c’est un peu moins que l’année précédente (738 000 vélos électriques vendus en 2022), leur part de marché sur l’ensemble des vélos vendus continue de croître puisqu’ils représentent désormais 30 % des ventes en France, selon les chiffres de l’Union Sport et Cycle.

Mais acheter un vélo électrique a un coût : financier bien sûr, puisque le prix moyen avoisine les 2000 euros, et écologique, puisque la fabrication d’un vélo électrique émet 134kg de CO2 selon la Fédération européenne des cyclistes.

C’est pourquoi plusieurs start-up se sont lancées depuis trois ou quatre ans sur un nouveau marché : la vente de kits pour électrifier son vélo. Que valent ces kits ? Est-ce vraiment une bonne solution pour passer à l’électrique sans se ruiner ? Sont-ils parfaitement sécurisés ? RMC Conso fait le point.

Des économies intéressantes

En termes de prix, les kits coûtent environ 700 euros. C’est donc plus de la moitié du prix d’un vélo électrique neuf. A condition évidemment d’avoir déjà un muscle bike qu’il ne reste plus qu’à électrifier.

Acheter un vélo classique (environ 500 euros) avec un kit d’électrification à 700 euros équivaudrait à acheter un nouveau vélo électrique d’entrée de gamme. Dans ce cas, autant acheter directement un vélo électrique.

En revanche, si la dépense se limite au kit, cette dernière peut présenter une solution plutôt économique, d’autant que certaines grandes villes proposent une aide pour l’achat de ces kits au même titre que pour l’achat d’un vélo. . Ils peuvent aller jusqu’à 400 euros.

La plupart des marques affirment pouvoir électrifier n’importe quel vélo, à l’image de Reebike, une entreprise fondée en 2019 et qui propose une roue avant électrifiée, à installer à la place de sa roue avant classique.

“Notre objectif est de redonner une nouvelle vie aux vieux vélos, car jeter les vélos est une catastrophe écologique”, explique Marine Billis, co-fondatrice de Reebike, à RMC Conso. Nous pouvons équiper n’importe quel vélo, mais le problème est que les gens ne savent pas encore que c’est possible.

La marque annonce avoir vendu 7 000 kits depuis la création de l’entreprise et ambitionne de se développer ailleurs en Europe, notamment aux Pays-Bas, où la culture cycliste est très forte.

Plusieurs types de kits

Plusieurs types de kits existent. Chez Reebike, la batterie et le moteur sont directement intégrés à la roue avant. D’autres marques les placent sur la roue arrière. Troisième possibilité, sur certains modèles des marques Ozo électrique et Cycloboost, le moteur est installé sous le pédalier et la batterie à fixer sur le cadre.

Ces kits doivent être assemblés soi-même, même si certaines marques proposent, pour quelques dizaines d’euros supplémentaires, l’aide d’un professionnel. Selon un test réalisé par l’association UFC Que Choisir, la solution la plus simple à installer est de remplacer la roue avant. Reebike promet une première installation en 30 minutes et des installations ultérieures en 5 minutes.

« Notre objectif était que n’importe qui puisse installer nos kits. Cependant, la roue avant est beaucoup plus facile à démonter que la roue arrière, c’est pourquoi nous l’avons choisie. Jusqu’à présent, aucun client ne s’est plaint de ne pas pouvoir le faire », assure Marine Billis.

60 millions de consommateurs soulignent cependant que l’installation de la plupart des kits d’électrification est réservée aux « bons bricoleurs ». Les plus compliqués à monter sont ceux qui se placent sous le pédalier.

Les kits offrent une autonomie à peu près similaire à celle des vélos électriques classiques, entre 40 et 60km.

Un cadre juridique flou

Au plan juridique, le cadre légal de ces kits d’électrification reste assez flou, même si le site service-public.fr annonce que la pratique est légale à condition que le vélo, une fois le kit assemblé, respecte quelques conditions : puissance maximale de 250W et une vitesse ne dépassant pas 25 km/h, ainsi qu’une assistance qui ne doit démarrer que lorsque vous pédalez et s’arrêter lorsque vous ne pédalez plus. “Dans ces conditions, cela ne sert à rien d’immatriculer le vélo”, précise l’article.

« Nos kits sont homologués comme un vélo électrique normal, nous répondons aux mêmes normes », appuie Marine Billis.

« Une absurdité, selon Olivier Moucheboeuf, responsable des normes et réglementations au sein de l’Union sport et cycle, contacté par RMC Conso. Un kit ne peut pas être conforme de la même manière qu’un vélo complet qui a été testé dans son intégralité et répond à un ensemble d’exigences.

“Nous ne sommes pas contre ces kits, sur le papier c’est une bonne idée, mais dans l’état actuel ils ne garantissent pas la sécurité du vélo une fois transformé”, estime-t-il.

Quelle sécurité ?

Pour lui, les risques sont multiples : un système de freinage non adapté à la vitesse acquise grâce aux kits, le poids des kits, potentiellement trop lourd pour la fourche d’un vieux vélo, une compatibilité électromagnétique qui n’est pas vérifiée, etc.

Problème : certifier ces vélos transformés coûterait bien trop cher et ferait perdre aux kits tout leur intérêt économique.

De son côté, la fondatrice de Reebike insiste : “Nous avons réparti les masses pour qu’il n’y ait pas de souci de stabilité, il n’y ait pas d’impact sur la fourche car notre roue électrifiée fonctionne comme une roue classique, c’est sécuritaire”.

Un test réalisé auprès de 60 millions de consommateurs indique que des résultats similaires ont été obtenus, en termes de sécurité, au test réalisé sur des vélos à assistance électrique classiques. L’association précise cependant : « Un flou réglementaire existe sur la vente et surtout sur l’utilisation de ces produits dans l’espace public. C’est pourquoi nous n’avons pas procédé à une évaluation globale de ces kits.

Pour ceux qui souhaiteraient quand même se lancer, Olivier Moucheboeuf recommande de se tourner vers des marques connues et d’éviter d’acheter des kits bas de gamme sur internet.

Vérifiez auprès de votre assurance qu’elle vous couvrira en cas d’accident : la transformation du vélo peut être cause d’exclusion de garantie, mais si vous avez acheté un kit conforme à la loi en matière de vitesse et de puissance, assurance peut marcher.

 
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