Quelle est la « liste de la honte » sur laquelle figureront l’armée israélienne et le Hamas ? – .

Quelle est la « liste de la honte » sur laquelle figureront l’armée israélienne et le Hamas ? – .
Quelle est la « liste de la honte » sur laquelle figureront l’armée israélienne et le Hamas ? – .

La liste n’a pas encore été rendue publique mais elle suscite déjà des réactions. Vendredi, l’ambassadeur israélien auprès de l’ONU, Gilad Erdan, a annoncé avoir été informé par le chef d’état-major d’Antonio Guterres que l’armée de son pays serait ajoutée à la « liste de la honte ». Ce document ne sera dévoilé que le 18 juin, mais la colère de l’Etat hébreu n’a pas attendu l’officialisation pour éclater.

« Je suis profondément choqué et dégoûté par cette décision honteuse du secrétaire général », a réagi Gilad Erdan dans un entretien téléphonique filmé, qu’il a diffusé sur son compte X. “L’ONU elle-même s’est ajoutée à la liste noire de l’Histoire en rejoignant ceux qui soutiennent les assassins du Hamas”, a ajouté le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur le même réseau social.

Qu’est-ce que la « Liste de la honte » ?

Il fait partie du rapport annuel élaboré par le secrétaire général des Nations unies sur les violations des droits des enfants – meurtres et mutilations, recrutements, enlèvements ou violences sexuelles, attaques contre des écoles, etc. – dans une vingtaine de zones de conflit. dans le monde.

La liste, qui s’ajoute à ce rapport, vise à identifier les responsables de ces violations. Généralement des États ou des groupes armés non étatiques.

Qui décide quels noms figurent sur la liste ?

Le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé il y a plusieurs décennies de créer ce rapport annuel, rappelle Romuald Sciora, chercheur associé à l’Iris (Institut des relations internationales et stratégiques). Mais c’est le secrétaire général de l’ONU, en l’occurrence Antonio Guterres, qui se charge de l’écrire. Et donc de sélectionner les pays et entités représentés sur la « liste de la honte ».

Quelles sont les conséquences ?

En fait, aucun. Pour que cette liste ait un impact, « il faudrait déjà que le Conseil de sécurité décide de prendre des résolutions contre les entités concernées », explique Romuald Sciora. Cependant, dans le cas d’Israël par exemple, un veto américain est plus que probable. Et même si les membres permanents parviennent à se mettre d’accord sur une résolution, même si elle est contraignante sur le papier, le Conseil de sécurité n’a pas les moyens de la faire respecter, rappelle le chercheur.

Il s’agit plutôt « d’un levier parmi d’autres pour tenter d’augmenter la pression diplomatique », estime Jean-François Corty, vice-président docteur du Monde. La communauté internationale, à travers ses instances de gouvernance, dont le Conseil de sécurité de l’ONU, « tente d’exercer sa meilleure influence pour créer les conditions d’un cessez-le-feu, mais aussi les moyens de mettre en œuvre une aide humanitaire de masse dans la bande de Gaza », analyse-t-il. “Le sujet n’est pas de mettre dos à dos Benjamin Netanyahou et le Hamas, mais de montrer que ce qui compte, ce sont les vies civiles”, estime-t-il. “Pour montrer que la parole des victimes est mise en avant.”

Qui est sur la liste ?

Cela n’a pas encore été révélé, mais outre Israël, le Hamas et le Jihad islamique devraient également figurer sur la « liste de la honte ». L’année dernière, les forces armées russes et les groupes armés « affiliés » ont été ajoutés.

Israël avait été averti du risque de figurer sur cette liste dès 2022. Mais, l’année dernière, le rapport constatait « une baisse significative du nombre d’enfants tués par les forces israéliennes, y compris lors de frappes aériennes », entre 2021 et 2022. la guerre à Gaza, déclenchée après l’attaque du 7 octobre, a changé la situation. « On a rarement vu autant d’enfants tués en si peu de temps dans les conflits contemporains », juge Jean-François Corty.

Pour Romuald Sciora, c’est probablement « en raison des attaques contre les écoles et les hôpitaux » ainsi que du manque d’accès à l’aide humanitaire qu’Israël se retrouve sur la liste. Pour le Hamas et le Jihad islamique, « si l’on se réfère au 7 octobre, on peut parler de meurtres, de mutilations et d’enlèvements ».

 
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