La banque centrale russe maintient son taux directeur à 16%

La banque centrale russe maintient son taux directeur à 16%
La banque centrale russe maintient son taux directeur à 16%

“Le retour de l’inflation à l’objectif fixé nécessitera une période de maintien de conditions monétaires strictes dans l’économie beaucoup plus longue que prévu en avril”, a déclaré la Banque de Russie.

La banque centrale russe (BCR) a annoncé vendredi qu’elle maintiendrait toujours son taux directeur à 16% pour tenter de contenir l’inflation, en hausse notamment en raison de l’explosion des dépenses militaires dans le budget fédéral.

Le taux a été relevé à plusieurs reprises entre l’été et fin 2023, pour finalement atteindre 16%, dans le but de juguler l’inflation qui plombe le pouvoir d’achat des Russes.

La Banque de Russie (BCR) a encore estimé vendredi qu’il n’était pas souhaitable de baisser son taux directeur, la hausse des prix ayant officiellement atteint 8,2% au 3 juin, bien au-delà de l’objectif de 4% des autorités.

“Le retour de l’inflation à l’objectif fixé nécessitera une période de maintien de conditions monétaires serrées dans l’économie beaucoup plus longue que prévu en avril”, a déclaré la BCR dans un communiqué.

L’institution monétaire a également dit “ne pas exclure de relever son taux directeur lors de sa prochaine réunion” prévue fin juillet.

Dans son communiqué, la BCR a supprimé ses prévisions d’inflation pour 2024.

Dans ce contexte, la cheffe de la RBC, Elvira Nabioullina, a appelé jeudi à « garantir l’ouverture de l’économie russe », et « malgré les sanctions occidentales ».

Les sanctions

« Le développement de l’investissement dans l’économie est une nécessité », a-t-elle insisté lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF).

Les sanctions ont largement exclu la Russie du système financier international et mis fin à la plupart de ses partenariats avec l’Occident dans le secteur énergétique.

Le Kremlin a cependant réussi à contourner bon nombre de ces restrictions en développant des liens commerciaux avec ses partenaires, comme la Chine. Mais, face à la menace de sanctions américaines et européennes, de nombreux acteurs économiques de ces pays ont réduit ou arrêté leurs transactions avec la Russie.

Dans le même temps, les commandes militaires ont explosé pour soutenir l’assaut en Ukraine, stimulant la croissance russe et augmentant les salaires dans le secteur privé, sur fond de pénurie de main d’œuvre.

Le patron de la Sberbank, première banque russe, German Gref, a toutefois mis en garde vendredi contre un système jugé « vulnérable ».

Cela “est lié au fait que l’argent du budget et des banques est dirigé vers le marché de consommation, que les biens ne deviennent pas plus abondants et que leurs prix augmentent”, a-t-il déclaré en marge du SPIEF.

« La productivité du travail n’augmente donc pas, elle diminue même. C’est l’épuisement du modèle de croissance actuel », a prévenu le dirigeant.

 
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