SSi vous êtes adepte d’un verre de jus d’orange au petit-déjeuner, ou à tout moment de la journée, vous aurez remarqué que ce petit plaisir sucré et acidulé vous coûte de plus en plus cher. Ce n’est pas seulement une impression. En effet, en un an, le prix de gros (à la tonne) du jus d’orange a augmenté de 70 %, soit une augmentation de 300 % si on le compare aux deux dernières années.
En se référant aux données du panel de distributeurs agroalimentaires Circana, le prix moyen du pur jus d’orange coûte 11 % de plus qu’il y a douze mois, soit une augmentation de 24 % pour le concentré. Certaines enseignes de distribution en grande distribution voient même leur prix à la bouteille dépasser les 2,80 euros. Mais pourquoi une telle augmentation ?
Maladie du dragon jaune
Cette envolée des prix du jus d’orange s’explique, tout d’abord, par l’apparition d’une maladie qui touche principalement les cultures d’agrumes : la maladie du dragon jaune (également connue sous le nom de « maladie du huanglongbing » ou « maladie du huanglongbing »). verdissement des agrumes »). Cette maladie est causée par une bactérie qui s’attaque aux arbres cultivés, notamment aux orangers. La bactérie affecte le cycle de maturation de l’orange, le fruit tombe tôt et n’est pas comestible en raison d’une acidité excessive. La maladie du dragon jaune ravage les cultures d’oranges au Brésil, le plus grand exportateur mondial de jus d’orange.
Conditions climatiques
Le Brésil, qui, entre 2022 et 2023, a exporté près de 16 millions de tonnes d’oranges, connaît depuis plusieurs mois des conditions climatiques qui rendent difficile la récolte de cet agrume. En particulier, une sécheresse dévastatrice rend difficile cette production d’agrumes. Cette sécheresse touche les principales régions exportatrices d’oranges du Brésil, notamment l’État de São Paulo.
Ces aléas bactériologiques et climatiques ont pour effet de réduire drastiquement la production d’oranges au Brésil, avec une estimation de -24% pour la saison 2024-2025 (estimation du cabinet brésilien Fundecitrus). Il s’agit du niveau de production d’oranges le plus bas du pays depuis près de quatre décennies.
