quel effet sur le marché immobilier ? – .

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La première baisse du taux directeur de la Banque du Canada depuis quatre ans pourrait avoir un effet direct sur le marché immobilier et sur l’économie en général. Les propriétaires qui doivent renouveler leur prêt hypothécaire trouveront un certain soulagement, tandis que les primo-accédants et les locataires pourraient être confrontés à une hausse des prix.

Quel effet cette annonce aura-t-elle sur les prêts hypothécaires ?

En abaissant son taux directeur de 5 % à 4,75 %, la Banque du Canada donne l’exemple aux grands prêteurs institutionnels, qui l’utilisent comme mesure pour établir leurs propres taux d’intérêt. Les intérêts des prêts hypothécaires et des crédits à la consommation devraient donc baisser.

Il s’agit d’une petite « bouffée d’air frais » pour les acheteurs qui ont contracté un crédit immobilier il y a quelques années, alors que les taux d’intérêt étaient très bas, et qui doivent le renouveler prochainement. Le « choc des paiements » sera ainsi un peu plus facile à absorber, explique Matthieu Arseneau, économiste en chef adjoint à la Banque Nationale du Canada.

On estime par exemple que ceux qui ont dû renouveler un prêt hypothécaire à taux fixe de 5 ans ou plus en 2023 ont vu une augmentation médiane de leurs versements de 15,3 %.

« Ce n’est pas un quart de point qui donnera un grand répit à ceux qui renouvellent leur prêt hypothécaire. Les gains sont minimes, affirme Marc Lefrançois, courtier immobilier chez Royal LePage. Mais si cela est suivi d’autres réductions et que l’on soustrait 0,5%, 0,75% ou même 1% d’ici la fin de l’année, les économies commenceront à se concrétiser. »

Qu’en est-il du marché immobilier en général ?

Ceux qui, effrayés par les taux d’intérêt élevés des derniers mois, avaient mis de côté leur projet d’achat d’une propriété, pourraient voir dans cette baisse un signal pour recommencer à chercher un logement.

Après avoir grimpé en flèche pendant la pandémie pour freiner l’inflation, le taux directeur de la Banque du Canada est resté fixé à 5 % pendant un an. «Pendant longtemps, la crainte du marché était que les choses recommencent à monter. Cette possibilité, ce fantôme qui retenait de nombreux acheteurs, est désormais derrière nous», estime Marc Lefrançois, qui prévoit de nouvelles baisses des taux d’intérêt dans les mois à venir.

Cette nouvelle cohorte d’acheteurs pourrait entraîner une pression à la hausse sur les prix des appartements et, par conséquent, sur le logement en général.

Au Canada comme au Québec, la croissance démographique exceptionnelle des dernières années n’a fait qu’augmenter le besoin de logement et faire monter en flèche les prix des loyers. Le directeur parlementaire du budget, Yves Giroux, estimait en avril dernier que le Canada devrait construire 1,3 million de logements supplémentaires d’ici 2030 pour répondre à la demande.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, avait également prévenu lors de la publication de son rapport sur la stabilité financière début mai que ce sont les locataires, et non les propriétaires, qui sont actuellement confrontés aux plus graves tensions financières.

Matthieu Arseneau, de la Banque Nationale, considère que la baisse des taux d’intérêt pourrait faciliter le financement et donc la réalisation de certains projets immobiliers.

« Nous prévoyons une augmentation modérée de la construction résidentielle d’ici 12 mois, ce qui est cruellement nécessaire. Mais cela reste difficile, compte tenu du manque de main d’œuvre dans le secteur. On ne peut pas former les gens à la construction du jour au lendemain. »

Faut-il s’attendre à de nouvelles baisses ?

La plupart des indicateurs économiques démontrent que la politique anti-inflationniste de la Banque du Canada a porté ses fruits et que l’inflation se dirige vers l’objectif de 2 % dans tous les principaux secteurs de consommation. Tout, sauf le logement et l’immobilier…

C’est peut-être pourquoi, lors d’une conférence de presse mercredi, Tiff Macklem et la première vice-gouverneure, Carolyn Rogers, se sont bien gardés d’annoncer une nouvelle baisse du taux directeur dans les mois à venir, afin d’éviter toute nouvelle surchauffe.

« Il est raisonnable de s’attendre à de nouvelles baisses des taux directeurs, mais nous prenons nos décisions une par une. Nous ne voulons pas couper plus que nécessaire. Une baisse trop rapide pourrait mettre en péril nos progrès dans la lutte contre l’inflation », a déclaré M. Macklem.

« Le marché hypothécaire fait partie de notre réflexion, d’autant plus que plusieurs Canadiens devront renouveler leur prêt au cours des prochains mois. Les personnes ayant un prêt hypothécaire ressentent la pression, tout comme les locataires. Ce que nous pouvons faire pour eux, c’est contrôler l’inflation », a ajouté M.moi Rogers.

Matthieu Arseneau croit donc à une baisse très maîtrisée du taux directeur, qui pourrait s’étaler sur plusieurs trimestres.

« Il faut souvent plusieurs trimestres avant de constater réellement les effets de la politique monétaire de la Banque du Canada. « Il vaut mieux être prudent », estime l’économiste.

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