En Côte d’Ivoire, la production d’or atteint des records [2/5] – .

En Côte d’Ivoire, la production d’or atteint des records [2/5] – .
En Côte d’Ivoire, la production d’or atteint des records [2/5] – .

L’annonce du projet Koné, gisement à très fort potentiel exploité par la société canadienne Montage Gold, est l’un des symboles de la dynamique de l’industrie aurifère ivoirienne. Les prévisions de production pour 2024 atteignent 55 tonnes d’or contre 42 tonnes il y a trois ans. La production est en croissance, dopée par un code minier attractif.

Sur les dix mines en activité, trois ont été inaugurées au cours des deux dernières années. Le pays a longtemps donné la priorité à la production agricole avant le développement de son « secteur minier ». Avec notamment le projet Konéun gisement estimé à plus de 155 tonnes d’or, le pays récolte désormais les graines semées ces dernières années selon Jean-Claude Diplo, président du Groupement des Professionnels Mineurs de Côte d’Ivoire : « L’un des grands atouts de notre pays est que nous avons réussi à construire un dialogue qualitatif avec le gouvernement qui a permis d’aboutir à un code minier en 2014. De nombreux “joueurs” les internationaux le qualifient comme l’un des plus attractifs du secteur. Plus l’entonnoir est ouvert à l’entrée pour l’exploration, plus il y a de mines qui s’ouvrent à la sortie. »

Le potentiel géologique du pays est bien connu. Environ 35 % de la roche birrimienne abritant la minéralisation aurifère est située sur le territoire ivoirien.

Des bénéfices locaux insuffisants ?

Au-delà de l’enthousiasme, ces grands projets suscitent des inquiétudes. Le code actuel apporte trop peu d’avantages locaux aux communautés, explique le Docteur Michel Yoboué du Groupe de Recherche et de Plaidoyer sur les Industries Extractives en Côte d’Ivoire : « Il y a l’aspect de l’emploi local. Bien entendu, l’emploi doit avant tout bénéficier aux populations locales. Il faut aussi qu’il y ait ce transfert de compétences au niveau local. Les locaux doivent également avoir accès au capital des entreprises. Il y a beaucoup de questions qui devront être résolues. Mais pour l’instant, le code que nous trouvons très attractif n’est pas assez précis, n’est pas assez dense. C’est un code plus avantageux pour les entreprises que pour les collectivités qui s’en plaignent également.. »

40 tonnes d’or par an non déclarées

Ce fut le cas du côté de Bouaflé où les habitants se sont récemment soulevés contre l’exploitation de la mine de Yaouré, trop de conséquences néfastes pour trop peu d’indemnisations, selon eux. Améliorer le dialogue reste l’un des défis du secteur aurifère. ” On entend rarement parler de conflits avec les communautés autour de la fermeture des mines.met en perspective Jean-Claude Diplo, il y a régulièrement des frictions, mais l’option d’un dialogue constructif que les mines prennent en compte Côte d’Ivoire aider à développer le secteur avec les parties prenantess. »

L’autre problème du secteur est la réglementation de l’orpaillage non déclaré, provenant principalement des mines artisanales et semi-industrielles. Une production qui échappe au pays et qui avoisinerait les 40 tonnes d’or par an, selon l’étude que vient de publier la fondation Swissaid. C’est le troisième plus haut d’Afrique, derrière le Zimbabwe et le Mali.

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