Que pensent les jeunes athlètes basques des Jeux Olympiques de Paris 2024 ? – .

Alors que débutent le 26 juillet prochain les Jeux Olympiques de 2024, trois jeunes athlètes du Pays Basque ont accepté de partager leurs espoirs, leurs doutes et leurs attentes à l’approche de cette compétition internationale. Pour la première fois de leur vie, cet événement a lieu en France. l’occasion d’être aux premières loges pour suivre de près les athlètes olympiques. Leurs témoignages entremêlent passion, fierté et questionnements.

Rafael Cayuela, 18 ans, joueur de rugby


Rafael Cayuela évolue parmi les espoirs de l’Aviron Bayonnais

Victoria Leplus-Fontaine

“C’est plus qu’un sport, c’est une famille, des rencontres, des bons moments”, déclare Rafael Cayuela, joueur prometteur de l’Aviron Bayonnais. Il joue au rugby depuis plus de dix ans. Une passion née très jeune, aux côtés de son papa : « Quand on est petit, on a envie d’être comme ses parents. Mon père était entraîneur de rugby quand je suis né. J’ai toujours été immergé dans cet environnement. Cela m’a naturellement attiré. »

Rafael Cayuela, 18 ans, est en première année au Staps d’Anglet. Il voit les JO de Paris comme une fierté nationale : « C’est un événement important. Nous avons la chance de les accueillir et de les faire vivre avec nous. » Ce qui l’interroge, c’est l’engouement suscité par la compétition sportive : « Je comprends pourquoi la flamme quitte Athènes pour rejoindre Paris. Mais je ne vois pas vraiment l’intérêt de passer par Marseille et tout le littoral. »

Le rugbyman fera-t-il attention au rugby à sept ? «Je ne m’y rapporte pas vraiment. Je suis un pilier, pas un joueur de Sevens”, répond-il. « Il me faudrait une bonne préparation physique et perdre 2 ou 3 kilos avant de commencer », plaisante-t-il. Rafael restera toujours très attentif aux résultats des athlètes internationaux.

Lenaig Alfaro, 18 ans, navigateur


Lenaig Alfaro est un club de voile depuis huit ans.

Gaëlle Le Blanc

Lenaig Alfaro incarne l’esprit marin depuis sa plus tendre enfance, avec la voile qu’elle a pratiquée au Basque Yacht Club puis à l’EVI de Socoa. « Je l’ai toujours fait, j’ai commencé les premiers cours Optimiste à 3 ans », révèle-t-elle. Son lien avec l’océan est indissociable de son histoire, où la voile est une tradition familiale. « Mes parents se sont rencontrés lors d’une régate », confie-t-elle, le sourire aux lèvres.

A 18 ans, Lenaig peut se targuer d’avoir déjà été sélectionné pour les championnats de France. Elle attend désormais les Jeux olympiques. « Au Pays Basque, je ne les ressens pas plus que ça. On en entend parler, à gauche et à droite. Nous savons que quelque chose va se produire, mais je ne peux pas encore évaluer l’impact que cela aura. Nous verrons. Mais cela reste un événement immense. A Tokyo ou ailleurs, nous les avons toujours suivis. Avec une organisation en France, on a l’impression qu’on sera forcément informé et qu’on aura moins besoin de suivre”, poursuit-elle.

Lenaig aimerait se rendre à Marseille pour suivre l’événement, mais s’interroge : « Je trouve que c’est assez incroyable à vivre, mais depuis la terre, ce n’est pas comme l’America’s Cup où on voit les gros bateaux de loin. Sur l’eau, ça doit être un spectacle magnifique», imagine le marin. Elle ajoute : « Je me demande pourquoi la voile est à Marseille et pas en Bretagne, qui est un lieu mythique pour la voile. »

Nathan Roudon, 19 ans, footballeur

Nathan Roudon a joué au football pendant plus de dix ans dans différents clubs de la Côte Basque.


Nathan Roudon a joué au football pendant plus de dix ans dans différents clubs de la Côte Basque.

Josiane Boucher

Le Bayonnais Nathan Roudon joue au football depuis près de dix ans au Pays Basque. Il définit son sport comme une évasion : « C’était une raison de vivre, ça me sortait de tout ce qui n’allait pas. » Aujourd’hui, il vient de boucler sa première année de licence Staps. « J’ai trouvé ça génial de voir mon professeur de CE2 enseigner le sport aux autres et en vivre », raconte le jeune footballeur de 19 ans. « Je trouve qu’il n’y a rien de mieux dans la vie que de vivre de sa passion, poursuit-il.

Nathan regardera les Jeux olympiques devant sa télé. « Je serais allé voir toutes les disciplines si c’était gratuit », s’amuse-t-il. « L’argent est un obstacle pour les jeunes et les Jeux olympiques restent très coûteux. J’aurais adoré y assister mais financièrement c’est difficile d’investir autant», insiste-t-il.

Reste le football, son sport, qui le mobilisera « moins que d’autres sports pendant les Jeux ». « Pour le football, il y a déjà la Ligue des champions et la Coupe du monde, pour ne citer que ces deux compétitions », précise-t-il. En revanche, pas question de passer à côté des temps forts de l’athlétisme : « Les JO sont incontournables pour ces sports, car leurs compétitions sont moins regardées le reste du temps. »

Le footballeur n’oublie pas les femmes : “C’est un moment où elles peuvent montrer leurs performances devant le monde entier, pour briser les préjugés”.

 
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