la province du Luxembourg, sa préférée du pays ! – .

la province du Luxembourg, sa préférée du pays ! – .
la province du Luxembourg, sa préférée du pays ! – .

Sous les reflets argentés des rivières et les murmures des marais, la loutre d’Europe, au pelage soyeux, ne montre sa tête qu’à de rares instants. Difficile à observer, il est néanmoins présent en Belgique, et particulièrement en province de Luxembourg. Mais si cela nous semble évident, pourquoi la loutre se sent-elle si à l’aise avec nous ?

Chassé par l’homme

Quasiment éteint en Belgique à cause de la pollution des eaux, de la destruction de son habitat et de la chasse, il réapparaît progressivement grâce aux efforts de conservation entrepris depuis les années 1990. “C’était une espèce commune en Belgique il y a longtemps, puis elle a pratiquement disparu, explique Vinciane Schockert, qualifiée « experte mammifères » au DEMNA (Département d’étude du milieu naturel et agricole/SPW). Depuis, elle reste en danger, mais la situation s’améliore. Une fois protégé (NDLR : 1979), il a fallu restaurer son habitat naturel et améliorer drastiquement la qualité des rivières pour favoriser son retour. La province de Luxembourg a entendu l’appel : en 30 ans, la propreté de ses rivières a fait un bond spectaculaire, bénéficiant à de nombreuses espèces.

2012 : une année clé

Après quelques timides réapparitions au début des années 2000, elle a fait un retour marqué en 2012, d’abord dans la vallée de l’Escaut, puis en Flandre et… en province de Luxembourg. Victoire : une loutre est filmée par une caméra de surveillance dans le parc naturel forestier de Haute-Sûre et d’Anlier, marquant un moment historique pour la région. Depuis, des observations régulières ont été rapportées, témoignant d’un rétablissement progressif de l’espèce difficile à quantifier car elle vit la nuit. « Il s’est adapté à l’homme comme de nombreuses espèces ; c’est un animal qui a besoin de tranquillité. Ajoutez à cela le faible nombre d’individus : ses observations sont rares.

La Semois, son paradis

Et si la province du Luxembourg est, avec tous les bassins versants du sud du pays, si propice au retour de la loutre, c’est qu’elle coche toutes les cases. D’abord celui de l’espace. « Son domaine vital s’étend de 10 à 40 km le long des cours d’eau, il a donc besoin de grands espaces calmes et de nombreuses cachettes, ce qui devient de plus en plus rare avec la fragmentation des habitats. Une loutre évolue entre la berge et la rivière, se cache et dort rarement au même endroit.

Et selon le WWF, avec ses 198 km, la Semois pourrait bien être la rivière la plus accueillante du pays, suivie de près par le bassin de l’Ourthe.

Ensuite, elle a besoin de poisson. Beaucoup de poisson. « Environ 50 kg de poisson par hectare, ce qui est le cas dans le sud du pays, guère plus. C’est principalement sur la Semois, la Lesse, l’Our et l’Ourthe que l’on observe des traces de son passage, car ces rivières sont très riches en poissons ; Nous travaillons donc à en faire de véritables paradis de biodiversité, notamment au SPW, à travers des travaux d’identification et d’amélioration des abris potentiels le long des cours d’eau. Le SPW travaille actuellement à l’inventaire de 1 300 km de berges.

Une province de loutres ?

Si les chiffres sont difficiles à obtenir compte tenu de la difficulté d’observation, en 2019 la population de loutres belges était estimée à une trentaine, dont près de la moitié se trouverait en province de Luxembourg. “Les prochaines estimations devraient arriver d’ici la fin de l’année, nous travaillons dur partout dans le pays.”

D’ici là, continuons à garder nos rivières et espaces naturels propres, et faisons de la province de Luxembourg le nouveau pays de la loutre !

 
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