Une course de 26 km entièrement dans le lagon entre Raiatea et Tahaa. Une étape où seul le pouvoir gagne. Et à ce jeu-là, Shell Va’a a démontré qu’ils étaient sans aucun doute les meilleurs. L’OPT a commis une erreur qui lui a coûté du temps au compteur et Air Tahiti a mal démarré avant de rattraper son retard. Revenons à cette deuxième étape.
Piqué hier lors de la première étape, Shell Va’a a montré qu’il avait des crocs. Et un objectif : rattraper le temps perdu pour décrocher la victoire finale à Bora Bora. “ Nous voulions remettre l’horloge à zéro. Hier, nous avons commis une erreur. Nous sommes trèsEts contenu d‘ayant terminé premier de cette étape. Mais ceci‘ce n’est pas fini, rien‘est joué », annonce Maina Nui, rameur de Shell va’a dès son arrivée à Tahaa. Une arrivée avec 1 minute et 40 secondes d’avance, une victoire de l’équipe coquille mais pas une première place au classement général où l’OPT continue d’être leader.
C’est au départ de Raiatea que tout s’est décidé. Cette deuxième étape est une course de puissance, pas de pagaie au large, donc pas de surf. Tout se passe dans le lagon. Et dans ce jeu, Shell Va’a a libéré sa puissance, avec sa signature : son célèbre quelle civière. Les rameurs prennent les devants, ne voulant laisser aucun espoir à leurs concurrents. Le Team OPT, qui s’est positionné sur la côte, tente de revenir avec quelques accélérations, suivi dans son sillage par le Team Huahine et Air Tahiti. Dès le début, le‘etpanier se situe entre les favoris et les autres équipes.
Shell s’installe dans sa course avec cet objectif : entrer premier dans laentonnoiret ainsi ne pas se retrouver avec les autres va’a pour éviter les chocs. C’est un pari gagnant pour les rameurs de David Tepava, qui sortent premiers. OPT suit et souffre, avec Hinanaurea et Toa Amock de Bora Bora à quelques mètres. Le spectacle est magnifique et ravit des dizaines de spectateurs sur les bateaux suivants.
Air Tahiti, qui connaît un démarrage très moyen, prend l’option de profiter vagues des bateaux. L’annéedernierEtre, c’était Shell Va’a, cette fois Air Tahiti est positionnée un peu plus au large. “ Aujourd’hui‘aujourd’huic’était juste du pouvoir pur et nous le savions‘nous étions prêts. Aujourd’hui‘Aujourd’hui, c’était bon, juste et carré. Plusieurs fois, je‘J’ai vu les autres dans les vagues,‘c’est de la triche ! Nous sommes les seuls à avoir ramé paisiblement jusqu’à la fin », confie David Tepava, capitaine de Shell Va‘a l’arrivée de Tahaa. Le message de Shell aujourd’hui est clair : nous devrons nous battre pour les obtenir. Une équipe qui est bel et bien prête pour cette étape connue pour sa machine à laver, elle creuse l’écart avec OPT qui doit accélérer s’ils ne veulent pas perdre leur première place au classement.
Les rameurs maillot jaune ont changé d’équipe pour cette deuxième étape, comme la plupart des équipages. Mais si leur stratégie fonctionnait hier, aujourd’hui elle n’était clairement pas la meilleure. “ Notre stratégie consistait à‘extirperEts le départ pour éviter la casse. Nous étions déjà dans les trois premiers. Ils étaient placés en bas et nous étions en haut. Mais quand nous sommes arrivés dans le‘entonnoir, nous avons fait une erreur : nous‘est décalé vers la droite en pensant que‘il y aurait eu quelques vagues qui auraient pu nous ramener vers le‘avant mais en fait ils passaient à gauche et c‘y a-t-il que‘ils ont travaillé la distance. Nous avons essayé de courir par derrièreEtre plus cC’était quand même dur pour nous. je pense que‘sur n‘n’a pas réagi rapidement. » analyse le faahoro de l’OPT, Keith Vernaudon, qui sait que ses rameurs ont laissé des plumes aujourd’hui. Mais pas de panique, pour la dernière étape, six autres rameurs s’élanceront de Tahaa.
OPT s’est retrouvé en bataille avec Hinanaurea qui a réalisé une très bonne course. L’outsider de Bora Bora, Toa Amock, a également montré sa puissance pour cette étape aux mille et une difficultés. Au-delà d’une course à bras, c’est aussi une étape où les bateaux des équipages ne peuvent pas s’approcher des rameurs pour leur donner des indications ou des instructions. Les Equipes sont donc seules avec leur esprit.
A l’église de Tiva, 1 minute 32 sépare Shell de l’OPT. Les pirogues des rameurs à la carapace savent qu’elles sont puissantes, leur va’a va beaucoup plus vite que les autres et se lance à la poursuite du chronomètre. Impossible à ce stade de les rattraper. Et en plus, c’est un grand sourire qu’on voit sur les visages du bateau de l’équipe. Du soulagement, du bonheur… Ils profitent de ce moment.
Après un début de course moyen, Air Tahiti s’est repris à force de bras. Fraction, repos, fraction… On joue sur cette dynamique pour se reposer aussi car le soleil et la chaleur sont l’autre ennemi de la journée. Si Air Tahiti décroche une troisième place, la lutte pour la 4ème place se jouera entre Hinanaurée et L’équipe Huahine. Un combat entre peperu qui alignent leur bateau pour éviter les collisions. Hinanaurea bloque la Team Huahine qui tente de se diriger vers l’extérieur du littoral. Un mano à mano impressionnant…
Shell Va’a a franchi la ligne d’arrivée en premier et a réduit l’écart avec OPT. Désormais, seules huit secondes séparent ces deux équipes. De quoi laisser présager une troisième étape très prometteuse demain. Une course de 58 km avec une arrivée grandiose sur la plage de Matira.
Et Shell aura le luxe de battre le record détenu par EDT sur cette deuxième étape depuis 2013 avec un temps d’une heure 50 minutes et 18 secondes (en attente de validation par la fédération) contre 1 heure 50 minutes et 26 secondes en 2013.