Le PLQ ne s’engage pas à ce que le Québec réintègre la constitution d’ici 2030

Le PLQ ne s’engage pas à ce que le Québec réintègre la constitution d’ici 2030
Le PLQ ne s’engage pas à ce que le Québec réintègre la constitution d’ici 2030

Il y a bien d’autres avancées à faire en matière de fédéralisme avant que le Québec ne parvienne enfin à signer la Constitution canadienne, a laissé entendre dimanche le chef libéral par intérim Marc Tanguay à l’issue du conseil général de son parti à Bromont, en Estrie.

Rappelons que le Québec n’a pas signé la constitution canadienne lors de son rapatriement en 1982 par le gouvernement fédéral de Pierre Trudeau. Les tentatives du gouvernement libéral de Robert Bourassa pour le rétablir sous conditions ont ensuite échoué, avec les accords du lac Meech et de Charlottetown.

Tout au long du week-end, élus et militants du PLQ ont soutenu qu’il constitue la véritable alternative à l’actuel gouvernement caquiste et qu’il vise clairement un retour au pouvoir en 2026.

Le PLQ se définit notamment comme le seul parti fédéraliste à l’Assemblée nationale, pour lutter contre l’indépendance du Parti québécois (PQ). Est-ce possible alors que dans son éventuel mandat, un gouvernement libéral œuvre à faire entrer le Québec dans l’ordre constitutionnel ?

«Je ne vais pas mettre de date d’expiration ni de date», a répondu M. Tanguay en conférence de presse à l’issue du conseil général.

«Le Québec doit assumer son rôle de leader au sein de la fédération canadienne et peut-être, à terme, parvenir à un accord constitutionnel, mais en attendant, il y a tellement de choses concrètes à réaliser.»

M. Tanguay accuse le gouvernement caquiste de François Legault de ne pas jouer le rôle de leader au Canada, notamment au sein du Conseil de la fédération ou par le biais d’ententes interprovinciales.

Il a rappelé que son parti s’appuie toujours sur les cinq « conditions historiques » de l’Accord du lac Meech, les revendications traditionnelles du Québec, pour réintégrer la Constitution : reconnaissance du droit de veto du Québec et du droit de retirer les programmes fédéraux avec pleine compensation ; limitation du pouvoir fédéral de dépenser ; pouvoirs accrus du Québec en matière d’immigration; La participation du Québec à la nomination des juges de la Cour suprême; reconnaissance du Québec comme société distincte.

« Pouvons-nous améliorer la fédération ? Très clairement, mais nous ne partons pas cet après-midi signer la constitution canadienne», a admis M. Tanguay.

Avant lui, le gouvernement libéral de Jean Charest avait soutenu que « les fruits n’étaient pas mûrs » pour entamer une ronde de négociations constitutionnelles avec les autres provinces et Ottawa.

Le gouvernement caquiste soutient qu’il progresse au coup par coup en matière de fédéralisme, sans toutefois s’accrocher à sa liste de revendications nationalistes.

Le PLQ est « le seul parti dont la vocation est de toujours faire avancer la fédération et de faire des propositions », a affirmé M. Tanguay.

Mais il faudra encore attendre une nouvelle position constitutionnelle. Un comité du parti se penche actuellement sur l’affirmation du Québec au Canada et dans le monde, a soutenu dimanche le président de la commission politique nationale du PLQ, l’ancien sénateur André Pratte.

Ses propositions devraient servir à la fois le Québec et le Canada, a-t-il suggéré.

«Quel genre de changement, de réforme, d’amélioration peut-il y avoir dans la fédération qui servirait les intérêts de la fédération et ceux du Québec», a-t-il mentionné.

D’ailleurs, les candidats à la direction du parti pourraient bien aborder la thématique, a indiqué M. Tanguay, lors des cinq débats prévus dans la course qui se terminera en juin 2025.

 
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