petits par la taille mais énormes par leur convivialité – .

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Les cloches de l’église de Cassuéjouls, petit village d’une soixantaine d’habitants au milieu de pâturages et de forêts séculaires, n’ont pas fini de sonner les heures alors que Claudine, en costume folklorique aveyronnais, accueille chez elle toute l’équipe de L’. Orillon, un restaurant branché à Belleville. Au menu : œuf mayonnaise, truite fumée et fleurs comestibles, viande d’Aubrac et épinards frais. De quoi nourrir ses vingt-six convives – Parisiens branchés et locaux assis côte à côte sur la nappe brodée à l’ancienne – à qui cette hôtesse pleine d’entrain a joué un album entier de cornemuse pendant le déjeuner.

Bienvenue au festival Bon Esprit de Clocher, organisé par Alexandre Cammas, fondateur et ex-propriétaire de Fooding, dont la grand-mère maternelle était originaire de ce charmant village aux maisons de granit. « L’esprit de clocher signifie que vous aimez votre famille, votre maison, votre rue, vos voisins, votre village et c’est votre priorité », explique-t-il. Le problème c’est que c’est une forme de retrait. Bon esprit, on le sait. Alors pour moi, la combinaison des deux expressions signifie que vous aimez votre village, vos racines, mais que vous êtes très heureux de les partager avec les autres. »

Musique, chefs renommés et ambiance décontractée

Pour sa troisième édition, cette fête locale très atypique a accueilli ce week-end de Pentecôte un casting trois étoiles : Arthur Teboul, le chanteur de Feu!Chatterton et le pianiste de jazz Baptiste Trotignon, venu ici donner l’avant-première d’un album de reprises de chansons françaises. qui sortira le 30 août, Astral Bakers, Frédéric Lo (co-auteur du dernier album solo de Peter Doherty), Mailk Djoudi, Lucas Ionesco et Inès Mélia et des chefs de restaurants renommés de Belleville comme Cadoret, Soces, Golden Horse ou Paloma. Le tout dans un espace restreint comprenant le bar du village (Chez Colette, oui, comme le défunt concept store de la rue Saint-Honoré), l’église éclairée pour l’occasion par des centaines de bougies Diptyque, ou encore les demeures traditionnelles des habitants. Le tout dans une ambiance détendue favorisant les échanges les plus improbables entre un vigneron et un AD d’une prestigieuse marque de joaillerie ou entre un graphiste du XXe arrondissement et un aviculteur local.

Pour les déçus des grands festivals

Bref, tous les ingrédients étaient réunis pour satisfaire les adeptes de plus en plus nombreux d’un nouveau phénomène qui sévit en été : le micro-festival. A savoir un événement à taille humaine dans un lieu donné, faisant la part belle à la culture locale et régionale. Et un incontournable, très recherché par les déçus des grands festivals, devenus des opportunistes pompeurs de l’euro. “J’ai joué à Rock en Seine, et quand il faut recharger sa carte pour aller acheter une bière, puis faire la queue trente minutes pour un hamburger, on est fatigué d’avance”, raconte Frédéric Lo, venu faire une improvisation. concert chez Alexandre Cammas devant une poignée de happy rares, même si l’auteur-compositeur-interprète reconnaît qu’un micro-festival en pleine nature vaut le coup.

« La veille, j’étais à un concert à Rodez, et comme le réseau est mal desservi, j’ai quand même fait 9h30 de train pour arriver à Cassuéjouls », raconte-t-il avant d’ajouter, fataliste : « J’ai l’impression d’avoir J’ai plus voyagé que si j’avais été au Maroc. Venu livrer un DJ set digne d’un club new-yorkais dans le bar du village jusqu’au bout de la nuit, Malik Djoudi s’enthousiasme : « Ici, c’est très humain et tout le monde mixe. J’ai fait une rencontre extraordinaire en la personne de Colette, la propriétaire de ce bistrot qui est aussi le cœur du village. C’est elle qui centralise le courrier, fait le tabac, la boulangerie et possède la machine qui l’alerte lorsqu’une personne âgée du village fait une chute. Je dois dire que rencontrer Colette m’a fait beaucoup de bien. » « Tout le monde devrait rencontrer Colette… » a-t-il ajouté. Et il a raison : rendez-vous le 8 juin 2024 pour une nouvelle édition du Bon Esprit de Clocher. Florence Tredez

Et suivez le guide de notre sélection de micro-festivals pour cet été :

  • Le festival UDADA, du 18 au 20 juillet à Saint-Jean-De-Luz, qui réunit musique, gastronomie, art, architecture et culture locale.
  • Festival des Biches les 14 et 15 juin à la Ferme de Rai dans l’Orne avec Alycha Schneider, Myd, Poppy Fusée.
  • Pete le Singe les 11, 12 et 13 juillet à Saint-Aubin-sur-mer.
  • Le festival Bel Air les 5, 6 et 7 juillet à Saint-Araille, avec concerts et DJ sets.
 
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