Une soixantaine de pompiers s’entraînent sur un incendie fictif dans les gorges du Lignon

Une soixantaine de pompiers s’entraînent sur un incendie fictif dans les gorges du Lignon
Une soixantaine de pompiers s’entraînent sur un incendie fictif dans les gorges du Lignon

Une manœuvre d’envergure a eu lieu vendredi soir au pied de la porte himalayenne. Les pompiers de l’est du département ont coordonné leurs interventions pour maîtriser un feu de forêt fictif de 30 hectares.

Depuis l’année dernière, le risque d’incendies de forêt a augmenté d’un cran dans le département de la Haute-Loire. La probabilité de ce type d’incendie est devenue un « risque commun », qui nécessite que tous les pompiers soient formés à cette spécialité. Le service départemental d’incendie et de secours (Sdis) s’est donné 5 ans pour atteindre cet objectif. Vendredi soir, c’était une première pour une partie des 60 pompiers impliqués dans la grande manœuvre du groupe Est.Un poste de commandement a été implanté à proximité de la RN 88, à Yverras, commune de Saint-Maurice-Lignon.

Les habitants avaient été prévenus de l’organisation de cet exercice grandeur nature, grâce à des notes déposées dans les boîtes aux lettres. Une précaution pour éviter des soucis inutiles. Car entre 19 heures et 22 heures, le travail des 60 pompiers et des 20 engins n’est pas passé inaperçu. D’autant qu’un poste de commandement, une piscine télécommandée de 10 000 litres et une équipe de drones, étaient positionnés à l’ancienne RN 88, à proximité du lieu-dit Les Yverras, commune de Saint-Maurice-de-Lignon et qui pompait en milieu naturel. a été simulé.

« L’objectif est de préparer la campagne des feux de forêt en coordonnant une intervention d’envergure », indique le commandant Mathieu Lartaud, chef du groupement des pompiers de l’Est de la Haute-Loire.

Le scénario fictif d’incendie était basé sur un incendie qui s’était réellement produit dans le même couloir dans les années 1980, preuve que cela peut se reproduire. « Nous sommes là pour nous préparer, mais aussi pour connaître le secteur et ses voies d’accès », précise l’officier.Le sous-préfet d’Yssingeaux Fabrice Bonicel a assisté à l’exercice depuis le poste de commandement où se trouvaient le colonel Guillaume Ottavi, le directeur adjoint du Sdis 43, le chef du groupe Est, le commandant Mathieu Lartaud et l’expert météo du Sdis 43, Vincent Rodier.

La manœuvre s’est déroulée en trois étapes. Durant la première heure, deux groupes feux de forêt, composés chacun de 4 engins, ont été placés en position préventive afin de revoir les procédures de sécurité. Ils étaient, dans un deuxième temps, engagés sur un incendie fictif avec des installations d’incendie sur des centaines de mètres dans les bois pour en baliser et en contenir les lisières. La suite du scénario les a amenés à créer une ligne de soutien au niveau de la route d’accès à la colonie. “Cela consiste à mettre tous les moyens à la rencontre du feu pour projeter en même temps une très grande quantité d’eau.” L’objectif de l’opération était de protéger une trentaine d’hectares de forêts de conifères, de garrigues et de pins.

Les pompiers ont manipulé des tuyaux remplis d’eau tout au long de l’exercice, afin de se confronter à l’aspect physique de l’intervention. Pour une raison évidente d’économie de ressources, les lances n’ont été ouvertes qu’une trentaine de secondes, au moment du pic d’extinction.

Environ 600 pompiers seront formés à la spécialité feux de forêt dans les 4 prochaines années en Haute-Loire.

Céline Demars

 
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