Oui à la conférence sur les violences à l’école… pour peu que ça change les choses

C’est vendredi à Québec qu’a lieu la conférence sur la violence et l’intimidation dans les écoles organisée par le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, à huis clos, donc sans public ni média. « Si nous avons aujourd’hui une réunion qui n’est suivie de rien, nous dirons [que] ça ne sert absolument à rien, on va dire qu’en fin de compte, c’est un montrer relations publiques », prévient Éric Gingras, président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

M. Gingras fait partie des quelque 300 personnes rassemblées pour la journée à l’hôtel Le Concorde. Au programme : une journée de réflexion visant à trouver des solutions pour lutter contre le fléau de la violence et de l’intimidation en milieu scolaire.

L’an dernier, deux fois plus d’actes de violence qu’en 2018-2019 ont été rapportés par les centres de services scolaires du Québec.

Avec cette journée, nous envoyons un message clair à l’ensemble de la population, et notamment à nos familles : la sécurité de nos enfants à l’école est notre priorité.» a tonné d’emblée le ministre de l’Éducation dans son discours d’ouverture, accessible aux représentants des médias.

Pour Éric Gingras, l’exercice impulsé par le ministre Drainville demeure une bonne chose : Il faut qu’on ait ce genre de réflexion là-bas, au Québec, pour pouvoir se parler des problèmes, trouver des solutions.

Les gens, au quotidien, nos éducateurs, nos professionnels, nos techniciens, nos professeurs, veulent que nous parlions de ces choses et que nous trouvions des solutions.

Une citation de Éric Gingras, président de la CSQ

Éric Gingras, président de la CSQ (Photo d’archive)

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Il faut pouvoir prendre cela de front, dire que c’est la tolérance zéroil ajoute. Nous devons arrêter ça [partout au Québec, pas juste dans les grands centres] […] Nos jeunes méritent mieux que cela.

Cependant, insiste-t-il, le défi reste dans le reste des choses.

Si on se retrouve aujourd’hui et que c’est le début de quelque chose, on dira que c’est intéressanta déclaré le président de la CSQ. Après cela, les acteurs continueront à travailler.

Des propos qui trouvent un écho auprès de la Fédération de l’enseignement autonome (FAE), qui espère que le jour mène à des actions concrètes, des solutions concrètesaffirme sa présidente, Mélanie Hubert, également rencontrée avant le début de la conférence.

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Mélanie Hubert, présidente de la FAE, avant le début de la conférence

Photo : Radio-Canada

Notre souci aujourd’hui c’est qu’il ait pour but de parler et d’échanger sur les bonnes choses du réseauprévient-elle. C’est bien, mais en même temps, nous espérons que le ministère [de l’Éducation] aller plus loin que ça.

En se concentrant ainsi sur un sujet malheureusement très d’actualité auprès du personnel scolaire, des représentants des directions scolaires, des centres de services scolaires, des syndicats et des organismes communautaires, le ministre Drainville assure vouloir s’assurer que tolérance zéro est plus qu’un slogan lorsqu’il s’agit d’intimidation et de violence. Y compris les violences sexuelles, précise-t-il.

Nous ne voulons pas que nos enfants arrivent à l’école avec la peur au ventre. Pour apprendre à l’école, il faut d’abord s’y sentir bien, il faut d’abord s’y sentir en sécurité.

Une citation de Bernard Drainville, ministre de l’Éducation du Québec

Nous devons nous assurer que cela cesse

En février 2023, le Parti libéral du Québec a proposé que la Commission de la culture et de l’éducation se saisisse d’un mandat d’initiative sur l’augmentation de la violence dans et autour des écoles, ce qui le gouvernement a refusése souvient Madwa-Nika Cadet, porte-parole du parti pour l’éducation.

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« Ce que nous espérons aujourd’hui, c’est que le ministre écoutera », a déclaré Madwa-Nika Cadet, porte-parole du parti en matière d’éducation.

Photo : Radio-Canada

Aujourd’hui, après des mois d’attente, nous sommes enfin là, nous réunissons tous les expertselle dit. Ce qu’on espère aujourd’hui, c’est que le ministre sera à l’écoute, qu’il sera à l’affût de ce que lui disent les experts sur le terrain et qu’on pourra enfin aller de l’avant. .

Concernant le plan présenté en octobre dernier par Bernard Drainville pour lutter contre la violence dans les écoles, Mme Cadet ne peut s’empêcher de souligner que le ministre a fait les choses un peu à l’envers.

J’espère qu’il écoutera vraiment tout ce qui se dit aujourd’hui et modifiera son plan. si nécessaire, a déclaré le député.

Nous ne pouvons plus attendreinsiste Pascal Bérubé, porte-parole du Parti québécois en matière d’éducation. Les conséquences sont trop lourdes.

Sur la plateforme Tant que nous protégerons l’incompétence et les pommes pourries, la violence et l’intimidation continueront.

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Une déclaration qui n’a évidemment pas pu être entendue ou captée par les médias, qui ont été exclus de l’exercice. Toutefois, le ministre Drainville devrait répondre aux questions des journalistes en fin de journée.

Pour Pascal Bérubé, il est important qu’une réflexion soit menée quant aux sanctions à prévoir pour prévenir et punir l’intimidation et la violence à l’école.

>>Pascal Bérubé en point de presse.>>

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«On ne peut plus attendre», insiste Pascal Bérubé, porte-parole du Parti québécois en matière d’éducation. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Il y a des jeunes, parfois, qu’il faut sortir rapidement des écoles, il a dit. les jeunes qui représentent un danger pour les autres et peut-être même pour eux-mêmespour ajouter l’élu. Cela aussi existe.

Il parle des événements qui lui ont été rapportés et qui ne font pas toujours l’actualitéévénements très inquiétant pour le parlementaire c’est tout et le citoyen.

Il y a beaucoup de dégâts, nous devons faire en sorte que cela cesse.

Une citation de Pascal Bérubé, porte-parole du Parti québécois en éducation

Colin Côté-Paulette

 
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