Débordée par le tourisme, une ville suisse veut faire payer l’entrée aux touristes d’un jour

Débordée par le tourisme, une ville suisse veut faire payer l’entrée aux touristes d’un jour
Débordée par le tourisme, une ville suisse veut faire payer l’entrée aux touristes d’un jour

Victime de son succès, Lauterbrunnen fait face à un afflux de touristes qu’elle n’arrive plus à gérer. La commune d’environ 2’400 habitants, nichée dans les Alpes, est un haut lieu du tourisme en Suisse, qui gagne en popularité au fil des années, boosté par les photos de ses cascades, ses falaises ou encore ses points de vue partagés sur les réseaux sociaux.

La métropole bernoise de 20’000 habitants comptait en 2023 près de deux millions de nuitées. Un record, constate 20 Minutes.

Et la tendance ne devrait pas faiblir dans les années à venir, selon les acteurs du tourisme. Avec la hausse des températures liée au changement climatique, les touristes rechercheront plus de fraîcheur en été, prédisent-ils.

Mais entre le trafic routier beaucoup plus intense, les poubelles pleines à ras bord et la hausse des loyers, le tourisme de masse provoque quelques troubles dans la bucolique station suisse. «Nous nous sentons comme des employés dans un parc d’attractions», a déclaré l’année dernière le pasteur du village Markus Tschanz à la radio publique suisse SRF.

Les autorités locales de Lauterbrunnen ont créé un groupe de travail pour modifier les règles. Comme Venise, la ville suisse souhaite introduire une taxe d’entrée pour les touristes qui n’y passent pas la nuit. Selon le projet en cours d’élaboration, ceux qui viennent en train ou qui ont réservé une activité ou un hébergement ne sont pas concernés.

Le montant de la taxe pourrait être compris entre cinq et dix francs, ou entre cinq et dix euros. Il ciblerait principalement les automobilistes de passage et pourrait être payé via une application sur téléphone.

Des contrôles seraient effectués de manière aléatoire dans la ville. Avec cette mesure, le président de la commune, cité par le Bund et la RTS, reconnaît qu’il s’attaque aux symptômes plutôt qu’à la cause du problème.

Interviewé par SWI swissinfo.ch, Fabian Weber, chercheur en tourisme, relativise l’impact sur le nombre de touristes. “Mais cela permettrait au moins de récolter des fonds qui pourraient être investis dans des mesures visant à mieux gérer les flux de visiteurs, ou à compenser les dégâts”, conclut-il.

 
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