Est-ce abusif de demander de l’aide ?

Ma sœur m’a dit que vous receviez des lettres de grands-parents qui en ont assez qu’on leur demande de s’occuper de leurs petits-enfants, mais qui n’osent pas le dire, de peur de paraître égoïstes. Je ne sais pas si elle m’a dit ça parce qu’elle est jalouse que je sois aidé par nos parents qui accueillent nos enfants trois jours par semaine après l’école, étant donné que mon conjoint et moi sommes toujours au travail, et que lorsque nous venons les chercher pour le dîner, ils ont déjà fait leurs devoirs avec mon père et ma mère les a mis en pyjama.

Je sais qu’à première vue, c’est beaucoup pour mes parents de faire ça, mais je vous précise qu’ils ne se sont jamais plaints depuis la rentrée où nous avons acheté une maison près d’eux pour leur faciliter la vie.

Ma question est la suivante : Pensez-vous, comme me le suggère ma sœur, que je coince mes parents en leur imposant mes enfants, que je les maltraite, et qu’ils n’osent pas me le dire pour ne pas me faire de mal ? Ou pensez-vous comme moi que c’est juste par jalousie de ne pas être bénéficiaire d’un si beau cadeau qu’elle m’en a parlé ? Je tiens ici à vous signaler que ma sœur, de cinq ans mon aînée, n’a jamais pu avoir d’enfants, et que sa relation est fermée à la possibilité d’une adoption.

Je pense que nos parents sont heureux d’avoir nos enfants si souvent dans leur vie, car ils nous en parlent régulièrement. Je pense aussi que cela sert à combler le vide résultant de la retraite de tous deux. Mais ma compagne reste avec le doute que ma sœur a semé en nous, sans doute intentionnellement. Qu’en penses-tu ?

Une sœur qui doute

Tant en ce qui concerne les véritables intentions de votre sœur que les supposées intentions tacites de vos parents, c’est avec elle et avec eux que vous devriez en discuter pour aller au fond des choses. Entretenir le flou actuel ne fera que vous pousser un peu plus loin dans l’échafaudage de raisons toutes plus délirantes les unes que les autres, car vous n’avez pas le courage d’aller à la Source de l’information. Mais cela suppose aussi que vous soyez prêt à affronter la situation, et à avoir une solution alternative, si jamais vos parents vous disent qu’ils apprécieraient effectivement de retrouver leur liberté.