Scrutin électoral du dimanche 13 octobre : les réponses aux questions que vous vous posez

Scrutin électoral du dimanche 13 octobre : les réponses aux questions que vous vous posez
Scrutin électoral du dimanche 13 octobre : les réponses aux questions que vous vous posez

1. Pour qui votons-nous ?

Ce dimanche, les électeurs se déplaceront pour les élections municipales et les élections provinciales. Dans le premier cas, ils éliront les conseillers municipaux. Et indirectement les bourgmestres et échevins. Avec des exceptions selon les communes et régions (lire ci-dessous). Dans le deuxième cas, il s’agit des conseillers provinciaux et, indirectement, des députés provinciaux et président du collège provincial. Ils sont élus pour six ans.

2. Qui peut voter ?

Les Belges sont automatiquement inscrits sur les listes électorales s’ils ont au moins 18 ans le jour du vote. Les étrangers domiciliés en Belgique devaient s’inscrire au préalable pour pouvoir voter. Pour pouvoir voter, vous devez être muni de votre carte d’identité (ou passeport) en cours de validité et de votre convocation. L’électeur doit voter dans la commune où il était domicilié le 31 juillet. Ce qui donne lieu à des situations absurdes où un ancien Wavrais ayant par exemple déménagé à Bruxelles en septembre, devra voter à Wavre dimanche. L’électeur doit se présenter seul à l’isoloir. Mais dans le cas d’un électeur se trouvant dans l’impossibilité de se rendre seul à l’isoloir ou d’exprimer lui-même son vote (handicap, maladie, etc.), le président l’autorisera à se faire accompagner. Un électeur ne peut a priori être accompagné de son enfant même si les présidents de bureau sont appelés à faire preuve de tolérance.

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3. Le vote est-il obligatoire aux élections municipales ?

Cela dépend de la région dans laquelle vous êtes domicilié. Le vote dimanche est obligatoire en Wallonie et à Bruxelles, mais ce n’est plus le cas en Flandre.

4. Et si je ne vote pas ?

Le Procureur de la République sera informé et vous invitera à fournir les justificatifs nécessaires (maladie, décès d’un proche, etc.) qui justifient votre absence. S’il juge que votre situation ne justifie pas le fait de ne pas avoir voté, une amende pourra être infligée. Elle pourrait s’élever à 200 € en cas de récidive. Si ce refus injustifié de voter se reproduit au moins quatre fois en 15 ans, vous serez radié des listes électorales pendant dix ans. De plus, durant cette période, vous ne pourrez bénéficier d’aucune nomination, promotion, distinction de la part d’une autorité publique.

5. Je suis nommé évaluateur. Mais je n’ai pas l’intention d’y aller

Si vous avez reçu une convocation pour être évaluateur ou président de bureau de vote, vous êtes légalement obligé d’assumer cette fonction, sauf si vous en avez été dispensé (pour raisons médicales, professionnelles ou autres). Si vous ne venez pas assumer ce rôle ce dimanche, des sanctions pourront être imposées si votre excuse n’est pas jugée suffisante. Si vous ne vous présentez pas comme notateur aux élections du 13 octobre 2024, vous risquez une amende de 250 €. Ce qui peut monter jusqu’à 1 600 € si vous ne payez pas l’amende et que vous êtes jugé par un tribunal. A cela s’ajouteront les frais de justice.

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6. Quand dois-je aller voter ?

A Bruxelles, où l’on vote électroniquement, les bureaux de vote seront ouverts de 8h à 16h. En Wallonie, où l’on vote encore sur papier, les bureaux ouvrent à 8h et ferment à 14h.

7. Comment est élu le maire ?

En Wallonie, c’est le candidat ayant obtenu le plus de voix préférentielles sur la liste de la majorité ayant lui-même exprimé le plus de voix qui sera automatiquement désigné maire. En cas de parité sur une même liste, l’ordre de la liste prévaut. Une situation similaire s’est produite à Jodoigne en 2018. A noter que le candidat qui obtiendra le plus de voix ne sera pas forcément maire. S’il fait partie de la minorité ou s’il ne figure pas sur la liste de la majorité ayant exprimé le plus de voix, il ne sera pas maire. Ce sera également le cas en Flandre.

Prenons un cas concret. Le candidat Dupont a obtenu le meilleur score de la municipalité. Si son parti finit toujours dans l’opposition par alliances, Dupont siégera dans l’opposition et ne deviendra donc pas maire. Si Dupont obtient le meilleur score de la commune et que sa liste fait partie du pacte majoritaire mais qu’un autre parti obtient plus de voix, Dupont ne sera pas maire non plus.

A Bruxelles, ce sont les partis qui négocient les alliances qui choisissent le maire. Un peu comme le système du gouvernement fédéral. Ce n’est donc pas forcément le candidat le plus plébiscité par les électeurs qui sera désigné maire. Il est ensuite nommé par le gouvernement bruxellois après avoir obtenu le soutien de la majorité des élus de sa liste.

A noter que dans les communes facilement ainsi qu’à Comines, les électeurs désignent directement les échevins. Avec une conséquence assez inattendue : certains échevins pourraient faire partie de l’opposition, comme c’est le cas à Kraainem. Ce sont les partis majoritaires qui nomment le maire

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8. Comment sont nommés les conseillers municipaux ?

Ils sont élus directement par les électeurs. Une fois les bureaux de vote fermés, vient l’heure du dépouillement. Et la répartition des sièges s’opérait via la clé d’Hondt. On vous donne les calculs d’apothicaire : plus une liste est populaire auprès des électeurs, plus elle remportera de sièges. Une fois ces sièges attribués à chaque liste, les élus de chaque liste seront désignés au nombre de voix. Ainsi, une liste qui remportera 8 sièges verra ses 8 meilleurs résultats être désignés conseillers municipaux, quelle que soit leur place initiale sur la liste. Le nombre de conseillers municipaux varie d’une commune à l’autre en fonction de leur nombre d’habitants.

9. Comment sont nommés les échevins ?

Ce sont les conseillers communaux qui décident qui deviendra échevin parmi les conseillers communaux des groupes formant le pacte majoritaire. Le nombre d’échevins varie en fonction de la population de la commune. De 3 à 10 échevins en Wallonie. Les deux tiers doivent être d’un sexe et un tiers de l’autre sexe pour garantir la diversité.

10. Un échevin ou un bourgmestre peut-il ne pas faire partie des conseillers communaux élus ?

Le maire doit avoir été élu conseiller municipal. Pour l’échevin, il y a une spécificité. Le législateur a prévu cette possibilité dans le cas improbable mais néanmoins non impossible, notamment dans les communes les plus petites, où les conseillers communaux majoritaires seraient tous du même sexe. Le collège des bourgmestre et des échevins peut alors désigner un échevin non élu du sexe opposé. Il aura une voix délibérative au sein du Collège, et une voix consultative au sein du conseil municipal.

 
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