“On ne s’agenouille que devant la nature”, Serge Bousquet-Cassagne réagit à l’épisode de grêle qui a touché le Lot-et-Garonne

“On ne s’agenouille que devant la nature”, Serge Bousquet-Cassagne réagit à l’épisode de grêle qui a touché le Lot-et-Garonne
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l’essentiel
Dimanche 5 mai, orages et grêle ont touché notamment le nord du Lot-et-Garonne. Serge Bousquet-Cassagne, président de la Chambre d’agriculture, demande la reconnaissance d’une calamité agricole.

Les vergers de l’axe Villeneuve-sur-Lot et Miramont-de-Guyenne ont été particulièrement touchés dimanche 5 mai par la grêle et les orages. Les pruniers ont été endommagés. Un nouveau coup dur pour les agriculteurs, qui s’inscrit dans un contexte plus global sous tension. L’épisode s’est terminé le lendemain, laissant de nombreux dégâts dans les fermes.

« Il est encore trop tôt pour faire une évaluation globale des dégâts », annonce Serge Bousquet-Cassagne, président de la chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne. Ce nouvel épisode s’ajoute aux dernières saisons tronquées par le gel, puis la canicule.

“Une violente tempête de grêle s’est abattue sur le sud de la commune, une semaine après une tempête qui avait touché le nord de Villeneuve-sur-Lot, en quelques minutes, j’ai perdu 60% de ma récolte”, témoigne Thierry Albertini, président producteur de prunes. du SYNPPA, basé route de Lalande à Villeneuve-sur-Lot. Le sud du département a cependant été épargné.

Une récolte compromise

Le lendemain, dans les fermes, nous avons trouvé des prunes et des feuilles par terre. D’autant que le temps qui a suivi l’épisode n’a pas arrangé la situation. « La grêle a frappé la prune, ils ont des blessures qui ne guérissent pas faute de soleil. C’est une période idéale pour qu’ils pourrissent», s’inquiète le président de la Chambre d’agriculture.

Une situation qui pousse les agriculteurs à demander la reconnaissance de catastrophe agricole. « Les agriculteurs assurés doivent se tourner vers leur organisation. Pour d’autres, on demandera une exonération de taxe foncière bâtie. Nous sommes confiants», poursuit le syndicaliste. C’est au préfet de prendre cette décision. L’année dernière, pour les mêmes raisons, l’Etat avait déjà fait l’effort.

D’autant que les dégâts auraient pu être plus importants selon Serge Bousquet-Cassagne : “Les diffuseurs anti-grêle ont été installés, ce qui veut dire qu’on aurait pu enregistrer encore plus de dégâts.”

La question de l’eau remise sur la table

Quelques jours après l’arrivée du Premier ministre Gabriel Attal, avec qui les agriculteurs ont pu discuter, le dossier de l’eau a été rouvert. « J’ai une pensée pour ceux qui nous expliquent qu’on aurait plus de pluie après novembre. Ils se trompaient allègrement, la météo les contredit. Nous aurions pu stocker cette eau, mais ce sont les mêmes qui nous en empêchent», tacle le syndicaliste. “Nous ne nous agenouillons que devant la nature et personne d’autre.”

 
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