The Prix des Deux Magots crowns Jean-Pierre Montal

The Prix des Deux Magots crowns Jean-Pierre Montal
The Prix des Deux Magots crowns Jean-Pierre Montal

Le lauréat, écrivain discret à la personnalité dense et subtile, est récompensé pour son cinquième roman, Sur la face nord (Séguier).

Le bal des prix littéraires d’automne s’est ouvert ce premier lundi d’octobre avec la remise du prix Deux Magots, dans le célèbre café du même nom, face à l’église Saint-Germain des Prés, au milieu des touristes confinés pour l’occasion en terrasse. . L’heureux gagnant de cette année est Jean-Pierre Montal, pour son cinquième roman, Sur la face nord (Séguier), écrivain discret, à la personnalité dense et subtile, parfois rockeur, auteur d’une œuvre au charme un peu mélancolique, de romans d’ambiance comme ceux de Simenon ou de Modiano.

Jean-Pierre Montal a gagné en 2e tournons, après un vote très serré, par cinq voix contre quatre à Joel Egloff pour son beau roman inspiré de sa mémoire familiale Ces féroces soldats (Buchet Chastel). Tout se résumait à peu de choses : en effet la dernière sélection, sur laquelle figurait également Aucun respect par Emmanuelle Lambert (Stock) et Un autre m’attend ailleurs de Christophe Bigot (La Martinière) était particulièrement harmonieux.

Assis au centre du café, le jury a longuement débattu sous la présidence d’Etienne de Montety qui, lors de l’annonce du lauréat, a commencé par rendre un long hommage à l’écrivain Benoit Duteurtre, décédé le 16 juillet, pilier du prix : « Il nous manque ». Ils n’étaient donc que neuf, avec Étienne de Montety : Clara Dupont-Monod, Marianne Payot, Pauline Dreyfus, Laurence Caracalla, Jessica Nelson, Abel Quentin, Jean-Luc Coatalem, Nicolas Carreau.

Les délibérations se sont déroulées dans une ambiance visiblement très cordiale, détendue voire joyeuse, avec une véritable discussion autour des qualités des différents ouvrages. Un juré dira alors que c’est dans l’ADN des Deux Magots que, loin de la pression des éditeurs, on décide librement de récompenser un texte qui nous plaît.

Élégance et sensation

Jean-Pierre Montal, né en 1971, a grandi à Saint-Etienne, ce qui n’a pas été sans impact sur sa vision du monde et son univers littéraire. Comme il le dit lui-même, le Forez l’a vacciné contre l’idée de progrès et de modernité. L’homme est sans illusion mais non sans nostalgie, ce qui donne la beauté singulière de ses romans dans lesquels il vise un « un réalisme aux bords légèrement flous ».

« Le premier mot qui vient à l’esprit en parlant de ce roman de Jean-Pierre Montal est celui d’élégance, » déclare Laurence Carracala, membre très active du jury. Le 2e Bref, c’est du sentimental, un sentimental qui n’en a pas honte, avec juste ce qu’il faut d’ironie pour ne jamais être mièvre. » Outre cette élégance, Étienne de Montety aimait en à la Face Nord « nostalgie d’un certain Paris, de certaines relations humaines, d’une certaine culture » et se réjouit que le Prix des Deux Magots mette en lumière un auteur qui n’a pas été mis à l’honneur.

Abel Quentin fut l’un des plus ardents défenseurs du roman de Jean-Pierre Montal dont l’histoire commence par la rencontre dans un cinéma du Quartier Latin des deux héros, un homme de 48 ans et un homme de 70 ans. femme. Ils ont en commun d’être fans deElle et luile film dont le réalisateur Leo Carrey a tourné deux versions, l’une en 1939, l’autre en 1957. En débattant pour savoir quelle version est la plus réussie, ils vont tomber amoureux.

Mais rien n’est jamais simple, et il est un âge où l’on a trop de souvenirs et d’illusions perdues pour aborder une nouvelle relation amoureuse avec légèreté, passion et plein d’assurance… “C’est un livre magnifique, dit Abel Quentindont l’écriture est très belle, simple, longuement décantée. La construction du roman est admirablement élaborée mais les coutures du récit sont d’une grande finesse.avec des effets de miroir entre différentes époques, entre réalité et fiction, l’idée qu’on rejoue toujours la même histoire.

À propos à la Face Nord, Alice Ferney, enthousiaste, écrit dans le Figaro Littéraire du 5 septembre 2024 : « Voici un roman de forme parfaite, dans la grande tradition française de la brillante concision et de l’étude des sentiments. L’expression est juste, sans arrogance, le mot précis au bon endroit, la phrase légère attire avec rectitude..

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV “Chaque jour compte” pour libérer les otages, déclare le père d’un Israélien détenu à Gaza
NEXT 5 randonnées au Saguenay–Lac-Saint-Jean pour voir les couleurs de l’automne