ce que l’on sait de la violente agression d’un député européen dans la rue

ce que l’on sait de la violente agression d’un député européen dans la rue
ce que l’on sait de la violente agression d’un député européen dans la rue

Un député européen allemand du parti social-démocrate (SPD) au pouvoir a été agressé et grièvement blessé alors qu’il posait des affiches électorales à Dresde, vendredi 3 mai. Cette agression a été fermement condamnée par la classe politique qui s’inquiète de la montée des violences contre les élus.


Ce qui s’est passé ?

Selon la police, Matthias Ecke, député européen de 41 ans, était “frappé” par quatre inconnus alors qu’il posait des affiches à Dresde, dans l’est de l’Allemagne. L’élu, également tête de liste du SPD dans la région de Saxe pour les élections européennes de juin, a dû «recevoir des soins médicaux à l’hôpital. Gravement blessé, il a dû être opéré. Avant cet attentat, un homme de 28 ans avait placardé des affiches du Parti Vert, dans la même rue, a également été touché »avec des coups de poing et des coups de pied, a indiqué la police qui soupçonne le même groupe d’agresseurs. L’enquête a été confiée aux services de protection de l’État, ce qui signifie que la possibilité de violences à motivation politique est privilégiée. Dimanche, un garçon de 17 ans s’est présenté à la police et s’est présenté comme « lel’agresseur qui a frappé un homme politique du SPD», précise la police dans son communiqué.

Quelles ont été les réactions ?

« La démocratie est menacée par ce genre d’actes » a réagi le chancelier allemand Olaf Scholz, souhaitant à Matthias Ecke, membre de son parti, « faire face à ce qui est entré dans sa vie comme une horreur« . « Si une attaque à motivation politique (…) est confirmée à quelques semaines des élections européennes, cet acte de violence grave constitue une atteinte grave à la démocratie », a réagi la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser. Elle invoque la responsabilité de « des extrémistes et des populistes, qui alimentent un climat de violence croissante par des attaques verbales totalement disproportionnées ».

Les responsables du SPD en Saxe ont directement remis en question le rôle du parti d’extrême droite AfD, qui a connu une forte croissance dans les sondages au cours de l’année écoulée. “LLes graines semées par l’AfD et d’autres extrémistes de droite sont en train de germer. Leurs partisans sont désormais totalement décomplexés et nous considèrent clairement, nous, démocrates, comme un jeu (…)», ont déploré Henning Homann et Kathrin Michel, dirigeants régionaux du parti SPD. La direction de l’AfD a également condamné l’attaque contre Matthias Ecke.

Interrogés par l’AFP, des habitants de Dresde ont confié leur choc. “Je trouve cela terrible. Ils veulent coller des affiches électorales ici ou se déplacent ici, puis les gens les tabassent. Ce n’est pas possiblee», a déclaré Matthias Janzen, 40 ans.

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Quels sont les chiffres des agressions contre des élus en Allemagne ?

L’attentat subi vendredi soir à Dresd par cet eurodéputé n’est pas la première visant des représentants politiques ces derniers mois. Jeudi soir, deux élus des Verts, parti qui gouverne avec le SPD, ont été agressés à Essen, dans l’ouest de l’Allemagne, et l’un d’eux a été frappé au visage.

Samedi dernier, quelques dizaines de manifestants s’en sont pris à la vice-présidente du Bundestag Katrin Göring-Eckardt, une élue écologiste, après un événement public dans l’Est de l’Allemagne. Sa voiture a été bloquée et des renforts de police ont dû être appelés. Fin avril, les Verts du Land de Saxe ont fait état de « quatre incidents en une demi-journée » contre des colleurs d’affiches du parti, dénonçant « un nouveau niveau d’escalade ».

Ces attaques sont le résultat de « la parole, l’ambiance créée, le fait de mettre les gens les uns contre les autres et de les monter les uns contre les autres », » a déploré Olaf Scholz. “Nous devons nous y opposer ensemble. Selon Armin Schuster, ministre de l’Intérieur de Saxe, où se tiendra un scrutin régional important le 1er septembre, 112 crimes à motivation politique liés aux élections ont été enregistrés dans le Land depuis le début de l’année – dont 30 contre les présidents sortants. fonctions politiques ou mandats électifs. « Ce qui est absolument inquiétant, c’est l’intensité avec laquelle les attaques se multiplient actuellement. » Armin Schuster a déclaré samedi.

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«Cette explosion de violence est un avertissement», a déclaré samedi le chef de l’Etat Frank-Walter Steinmeier. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell condamné « des épisodes inacceptables de harcèlement contre des représentants politiques ». Selon les chiffres provisoires de la police, 2.790 délits ont été commis en 2023 contre des représentants politiques en Allemagne contre 1.806 l’année précédente, mais 2.840 en 2021, année des élections législatives.

(mise à jour avec l’AFP)

 
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