8 ans de prison pour tentative de fémicide dans l’Oise

8 ans de prison pour tentative de fémicide dans l’Oise
8 ans de prison pour tentative de fémicide dans l’Oise

La tentative de féminicide perpétrée par Soane C., Beauvaisienne de 36 ans, sur sa compagne a donné lieu à une peine de huit ans de prison assortie de six ans de suivi socio-judiciaire qui débutera à la fin de sa peine. Ce lundi, la cour d’assises de l’Oise a rendu son verdict en début de soirée et a déclaré Soane C. coupable de « tentative de meurtre sur conjoint ». Dans la nuit du 24 au 25 août 2021, il a grièvement blessé sa compagne à coups de marteau puis de couteau.

Souffrant de schizophrénie depuis l’âge de 16 ans, Soane C. a rencontré la victime au Centre hospitalier (CHI) Isarien de Clermont, spécialisé en psychiatrie, en 2016. Ce lundi, il est revenu sur les faits. « Elle venait chez moi de temps en temps, confie-t-il. J’étais heureux d’avoir une petite amie, je voulais avoir une relation amoureuse, mais ça n’a jamais marché. » Ce soir-là, Soane C. avouait avoir été « agacée » par l’attitude de son partenaire, tout en assurant qu’il « ne voulait pas faire d’histoires ».

“J’étais frustré de ne pas avoir de libido, c’est ce qui m’a poussé à la frapper”, explique-t-il. J’étais désespéré. » Soane C. se rend alors dans sa salle de bain et prend « le marteau rangé dans un carton ». «Je lui ai donné les deux coups le plus doucement possible», tente-t-il de se défendre. Je voulais lui faire peur, c’est tout. »

Mais il prend le temps de se laver les mains, « parce qu’il y avait du sang », avant d’aller chercher un couteau pour frapper à nouveau sa compagne. « J’ai attaqué mais j’ai immédiatement appelé la police », raconte l’accusé. Je lui ai dit Ne vous inquiétez pas, nous allons vous aider. Je ne suis pas un monstre, je ne voulais tuer personne. »

Soane C. déclare aujourd’hui qu’il “assume la responsabilité de ses actes” et “regrette d’avoir blessé” sa compagne. “Je ne serai plus violent”, promet-il. Je prends mon traitement. Je ne veux plus de petite amie, c’est fini. L’alcool, c’est fini aussi. Je veux purger ma peine de prison, montrer que je suis un bon gars et aller dans une maison relais où je peux avoir un suivi psychologique et psychiatrique. »

Néanmoins, pour le procureur général, « l’intention de tuer existait sans aucun doute » et la culpabilité de l’accusé était prouvée. Il avait donc requis « dix ans de prison dont dix ans de suivi socio-judiciaire ».

« Le cas de mon client concerne avant tout la psychiatrie », s’est défendue Emmanuelle Grevot, l’avocate de Soane C. . » A l’issue du procès, l’avocate s’est déclarée « satisfaite du verdict ». « L’altération du discernement a été acceptée et la peine est juste et adaptée à la personnalité de mon client », a-t-elle conclu.

 
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