« On peut se battre pour l’or », estime Hyéroise Ambre Esnault, capitaine de l’équipe de de natation artistique

« On peut se battre pour l’or », estime Hyéroise Ambre Esnault, capitaine de l’équipe de de natation artistique
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Été 2022, l’équipe de de natation artistique (anciennement synchronisée) ramène trois médailles de bronze des Championnats d’Europe de Rome. Une grande première. Confirmé l’année suivante par un titre aux Jeux Européens et une cinquième place aux Mondiaux en « équipe acrobatique ». A la tête des Bleues : Ambre Esnault (22 ans) formée au club de Hyères et licenciée à Aix-en-Provence, qui attend l’annonce de la sélection avec sérénité (13 nageurs). Dix nations sont qualifiées en ballet pour les Jeux de Paris-2024, dont la France, comme pays hôte, qui peut légitimement viser une médaille. Installée à l’Insep, à Paris, pour préparer l’échéance (du 5 au 7 août), l’Hyéroise a profité d’une pause en famille pour nous retrouver sur la plage de l’Almanarre, à 800 mètres de chez lui.

Qu’est-ce que ça fait d’être ici ?

J’ai l’impression d’être en vacances. C’est très rajeunissant mentalement. Il y a du soleil, la mer et l’air est frais. Pas comme à Paris ! Je passe de temps en temps au club pour revoir d’anciens amis devenus entraîneurs ou pour donner un petit conseil.

Comment en êtes-vous arrivée à la natation artistique ?

Un peu par hasard. J’habitais Gonfaron à cette époque, j’avais fait un peu de judo et quelques années de danse sans vraiment m’y lancer. Un jour, mes parents ont vu un article dans Var-matin sur les détections de natation artistique à la piscine d’Hyères. J’ai passé les tests et j’ai été accepté. Il faut dire que grâce à mon papa, j’ai su nager très tôt, vers 4 ans.

Qu’est-ce qui vous a attiré ?

C’est un sport d’équipe dans lequel j’ai redécouvert le côté artistique de la danse. Dans l’eau, je me sentais dans mon élément et j’avais plein d’amis !

Réalisez-vous que vous participerez sûrement aux Jeux olympiques en France ?

On est à l’Insep donc on s’entraîne devant une grande affiche avec les anneaux olympiques et on en parle tout le temps avec les coachs, les kinés, entre nous à l’internat. On se rend compte petit à petit que l’objectif que nous nous sommes tous fixé depuis que nous sommes petits se réalisera peut-être. Lorsque j’ai rejoint l’équipe de France il y a six ans, je faisais partie de la génération 2024. Après les Jeux de Tokyo, les choses ont décollé. On savait que chaque entraînement était fait pour préparer les Jeux de Paris.

Qu’est-ce que les médailles remportées à Rome ont changé ?

C’est arrivé juste au bon moment. Cela a donné à toute l’équipe l’étincelle qui manquait. On s’est dit que la médaille internationale était possible. Avant, on se battait pour garder nos 6e place ou pour obtenir les 5ealors qu’aujourd’hui, nous pouvons nous battre pour l’or.

Est-ce plus fantaisiste ou réalisable ?

Même si la Chine ou l’Espagne sont très fortes, il n’existe pas de classement international établi, il est très ouvert. Nous pouvons être premiers ou derniers aux Jeux. Si nous sommes performants, nous avons totalement nos chances.

Vous êtes à l’Insep depuis septembre 2018, quelle est votre journée type ?

J’arrive au bord de la piscine à 7h30 pour un échauffement, on plonge dans l’eau à 8h et on travaille jusqu’à 13h. Ensuite, on fait une pause de deux heures et on s’y remet avec un heure de préparation physique (assouplissement, gainage, renforcement) et le repos dans l’eau jusqu’à 18h30

Votre discipline peut paraître austère. Où t’amuses-tu ?

Je le prends de l’aspect artistique, du fait de sourire, de transmettre des émotions. Voir un ascenseur réussi est super motivant.

Quelles sont les différentes épreuves de natation artistique et laquelle est votre préférée ?

Il en existe trois : l’épreuve technique basée sur des chiffres et des éléments techniques ; une épreuve dite libre avec des parties techniques et des portés codifiés puis l’équipe acrobatique s’est concentrée sur tout ce qui est porté et l’impression artistique. , j’aime l’artistique qu’on retrouve dans le libre et l’acrobatie.

Comment avez-vous développé cette sensibilité ?

Durant ma première année au Pôle et surtout mes années à l’Insep où l’interprétation joue vraiment un rôle important. Plus on progresse, plus on se rend compte que cet aspect artistique a un rôle essentiel.

Quel est votre rôle au sein de l’équipe de France ?

Ma spécialité est l’épreuve par équipe (un ballet de huit personnes). Mon rôle principal concerne les prises carrées qui permettent au voltigeur de sauter. C’est super technique. Il faut de la force et de la synchronisation. Nous travaillons sur les remontées mécaniques une heure par jour pour trouver le bon timing. Le groupe travaille ensemble depuis plusieurs années. C’est essentiel car si on n’a pas une équipe soudée, ça ne marche pas.

Quel genre de capitaine es-tu ?

Je suis une personne de référence pour refaire un mouvement, discuter d’un point technique ou de quelque chose de plus personnel. C’est un rôle que j’aime beaucoup. J’ai toujours essayé d’être un moteur pour le groupe alors, lorsqu’on m’a proposé de devenir capitaine, cela m’a touché. Je sentais que tout le monde avait confiance en moi. Là, j’en suis à ma troisième année avec l’autre capitaine, Charlotte Tremble. Lorsqu’il y a un ralentissement, nous n’avons pas le choix, nous devons nous remobiliser pour y faire face.

 
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