La libération des otages israéliens toujours détenus à Gaza, un espoir qui s’amenuise de jour en jour

La libération des otages israéliens toujours détenus à Gaza, un espoir qui s’amenuise de jour en jour
La libération des otages israéliens toujours détenus à Gaza, un espoir qui s’amenuise de jour en jour

Sur les 251 Israéliens capturés par le mouvement palestinien ce jour-là, 131 ont été libérés grâce à un cessez-le-feu de courte durée en novembre 2023. Certains ont également été secourus lors d’opérations risquées menées par les unités de Tsahal dans l’enclave. Pour les autres, seule une cinquantaine est encore en vie à l’heure actuelle. C’est ce qu’a déclaré en septembre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d’une réunion à huis clos de la commission des affaires étrangères et de la défense de la Knesset, cité par divers médias israéliens. Mais jusqu’à présent, l’armée israélienne suggérait que 64 des 97 prisonniers encore détenus par le Hamas étaient encore en vie.

Point de rupture en Israël

De retour de captivité, de nombreux anciens otages ont parlé des abus qu’ils ont subis pendant leur détention. Plusieurs rapports d’ONG israéliennes et de professionnels de la santé font état de violences physiques et psychologiques subies par les détenus. Certains otages auraient également été battus et/ou forcés d’assister à des actes de violence ou d’y participer. Au terme d’une visite de dix-sept jours en Israël, la représentante spéciale des Nations Unies Pramila Patten a indiqué en mars avoir «des informations claires et convaincantes» faisant état de viols et d’actes de torture sexuelle commis sur des détenus.

En Israël, les familles des otages réclament la fin de la guerre

Face à ces révélations, et sans nouvelles de leurs proches depuis des mois, les familles des otages en colère accusent leur gouvernement de les abandonner au profit de calculs politiques et militaires. Cette pression est montée d’un cran depuis la découverte en septembre des corps de six otages à Gaza, tués »avec une balle dans le cou», selon le rapport d’autopsie. Cette annonce a ensuite poussé la puissante centrale syndicale israélienne Histadrut à lancer un rare appel à la grève générale. Plusieurs centaines de milliers de personnes ont alors défilé contre le cabinet de guerre dans les rues de Tel-Aviv, la plus grande mobilisation depuis le 7 octobre 2023. La prise d’otages est devenue une question centrale au sein de la société israélienne, tiraillée entre l’impératif d’un accord de cessez-le-feu et la poursuite du gouvernement israélien. des objectifs militaires d’Israël.

Accord de libération impossible

Malgré la pression de la rue, les chances d’obtenir prochainement un accord pour libérer les otages semblent plus faibles que jamais. Les négociations vont et viennent au fil des mois, malgré les efforts de médiation des États-Unis, du Qatar et de l’Égypte. En échange des Israéliens toujours détenus, le Hamas exige le retour de centaines de prisonniers palestiniens – y compris des cadres militaires de diverses factions palestiniennes – et exige le retrait des forces israéliennes de l’ensemble de la bande de Gaza.

Netanyahu toujours sous pression pour parvenir à un accord avec le Hamas

Et surtout le couloir de Philadelphie, principale pierre d’achoppement pour les deux belligérants. Situé à la frontière avec l’Egypte, ce le no man’s land, Long de 14 kilomètres et large de 100 mètres, il est sous contrôle de Tsahal depuis fin mai. Allant à l’encontre de l’avis de ses responsables militaires, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu continue d’affirmer qu’une occupation durable de cette zone stratégique empêchera à terme le Hamas de reconstituer ses stocks d’armes. Il pourrait bien compter sur l’escalade du conflit avec le Hezbollah libanais pour clore le sujet au cours des prochains mois.

En l’absence de toute perspective de trêve, un porte-parole de la branche armée du Hamas a prévenu début septembre que les otages reviendraient «dans leurs familles dans des cercueils« . Il a ajouté que «nouvelles instructions [en ce sens] avait été donné» à leurs gardes, au cas où des soldats israéliens s’approcheraient de leur lieu de détention.

 
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