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Cinq mois après l’explosion de sa voiture électrique à Blagnac, Claire se bat pour comprendre les causes de la catastrophe… et obtenir réparation du préjudice qu’elle a subi.
Dans son malheur, Claire, Blagnacaise propriétaire d’une Renault Zoé incendiée le 16 mai, a arraché sa première victoire. Après l’explosion inexpliquée de sa voiture électrique, elle a obtenu de son assurance une indemnisation d’environ 11 000 €, relative à la perte du véhicule. Toutefois, la bataille n’est pas terminée.
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Claire doit désormais faire face à de longs délais pour reconstruire sa maison de Blagnac, partiellement détruite par l’incendie. « Actuellement, je vis temporairement dans une autre maison en attendant la fin des travaux, mais mon assurance ne couvre qu’un an de loyer. Je vais sûrement devoir trouver un logement à mes frais pendant que tout est reconstruit chez moi», explique la victime.
Renault refuse la médiation
Même si elle n’en est pas sûre, du fait qu’elle n’a jamais eu accès au rapport d’expertise sur le sujet, Claire est persuadée que « la batterie est la cause de l’explosion ». Selon la propriétaire, “la voiture était certes branchée au moment de l’incendie, mais la borne de recharge était coupée à ce moment-là, elle ne fonctionnait qu’en heures creuses”, jure-t-elle.
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Problème supplémentaire : Claire possédait sa Renault Zoé mais pas la batterie, qu’elle louait à un tiers. Résultat : l’entreprise en question réclame également une indemnisation. L’assurance de Claire a couvert la perte de cette batterie.
Mais les ennuis ne sont pas terminés pour la Blagnacaise. Cette dernière se bat toujours pour récupérer le trop-payé de loyer qu’elle a payé depuis l’explosion de sa voiture.
Dans cette affaire complexe, où le début de l’incendie du véhicule électrique a causé de nombreux dégâts à son domicile, Renault “refuse toute médiation” avec Claire. Un silence du constructeur français qu’elle ne comprend pas : “nous avons été obligés d’engager des poursuites judiciaires contre le constructeur”.
“Aucun élément ne remet en cause la sécurité de la Zoé”, selon Renault
La marque automobile, de son côté, affirme ne pas être informée des dégâts subis par le véhicule de Claire. “Nos services techniques n’ont pas été sollicités pour examiner le véhicule évoqué, ce qui ne nous permet pas de formuler de commentaires”, précise Renault. Sur le point des batteries, interrogé par la Blagnacaise, le constructeur automobile réfute les accusations de faiblesse de ces composants. « Nous n’avons aucun élément permettant de remettre en cause la sécurité de Zoé. »
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Après la « série noire », l’explosion de trois Zoé en l’espace d’un mois à Blagnac, Corrèze et Pas-de-Calais, Renault a rappelé préventivement « des véhicules, comme ce fut le cas récemment pour deux véhicules Zoé bien identifiés, en mars. » Selon le constructeur, les interventions mécaniques ont été réalisées.
Insuffisant pour Claire, qui a décidé de porter l’affaire devant la justice. Cette dernière compte bien obtenir des explications concrètes sur la maladie qui a touché son citadin, mais pas que. « Je veux aussi faire entendre la voix des autres victimes. Il est important que cela ne se reproduise plus », conclut celle qui veut mettre un terme à la catastrophe de Zoé… et aux voitures électriques en général.