plus de 6 000 impacts et dégâts importants

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De violents orages étaient attendus pour la fête du Travail. Les prévisions se sont confirmées avec plus de 6 000 impacts observés du centre-est au nord-est et de nombreux dégâts.

Une situation explosive s’est développée tard le 1er mai, générant de violents phénomènes orageux du centre-est jusqu’aux Hauts-de-France.

Une dégradation tardive au Centre-Est

Une grande partie de la journée du 1er mai est restée calme dans les régions des Hauts-de-France au centre-est. L’ambiance était souvent estivale et même lourde dans le Grand-Est alors qu’une grande fraîcheur prévalait dans le sud-ouest. La température maximale s’est élevée à 29,6°C à Linay dans les Ardennes, alors qu’au même moment, elle n’était que de 9,6°C à Pau, une température hivernale.

Entre les deux, une nette dégradation orageuse a eu lieu à partir de 17 heures entre la Loire et la Nièvre. En toute fin d’après-midi, des foyers orageux ont commencé à se multiplier entre Lyon et Saint-Etienne, ou entre Beaune et Auxerre. Tout s’est surtout accéléré, à partir de 20h30 avec de violents orages sur la Seine-et-Marne qui se sont ensuite étendus à la Seine-Saint-Denis. C’est ensuite au tour de la Normandie et des Hauts-de-France d’être touchés en toute fin de soirée avant que le calme ne revienne après 1h à 2h du matin.

Jusqu’à 3 semaines de pluie, de coulées de boue et de fermetures d’aéroports

Les prévisions étaient délicates pour cet événement, notamment sur la localisation exacte des tempêtes. Une alerte a été lancée mardi par nos services et le niveau orange a été déclenché ce mercredi matin. De nombreuses disparités ont été observées, même au sein des départements. Ainsi, 2 à 3 semaines de pluie ont été mesurées par endroits, comme en Seine-Saint-Denis et en Seine-et-Marne, alors que la station Paris-Montsouris n’a collecté qu’une dizaine de millimètres, soit une petite semaine de pluie. Des inondations de routes comme à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) ont ainsi eu lieu et une coulée de boue a fait un mort en Picardie, dans l’Aisne. Ces fortes pluies et la grêle ont également perturbé le trafic aérien sur les deux aéroports parisiens avec de nombreux vols détournés.

La 2ème pire journée depuis septembre et des vignes ravagées

Ces orages, comme prévu, s’apparentaient également à de la grêle, notamment en Seine-et-Marne et en Seine-Saint-Denis, mais aussi en début de soirée, en Bourgogne. Le vignoble de Chablis a été le plus durement touché avec jusqu’à 100 % des parcelles détruites par endroits. Il n’y aura donc pas de récolte en 2024 et celle de 2025 pourrait également être impactée avec des baisses de rendement importantes.

Cet épisode aura donc été particulièrement virulent et malgré les incertitudes sur la position des tempêtes les plus violentes, l’axe de la tempête aura été plutôt bien appréhendé par les modèles météo. La situation s’apaise nettement ce jeudi, malgré un risque de tempêtes toujours présent près des frontières nord-est.

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