En misant tout sur les matches retour, Paris joue avec le feu

En misant tout sur les matches retour, Paris joue avec le feu
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De notre envoyé spécial à Dortmund,

Dans notre course désespérée entre la tribune de presse et l’auditorium du Signal Iduna Park à la recherche du wifi, juste après le coup de sifflet final, nous sommes tombés sur deux collègues engagés dans un débrief torride de la défaite parisienne. L’un pose la main sur l’épaule de l’autre et dit : « Remontada, ne t’inquiète pas. Ça va aller. » Une sensation étrange de ressentir une forme de sérénité après un résultat négatif, même s’il ne nous est plus étranger depuis le quart de finale aller de Ligue des Champions face au FC Barcelone (défaite 3-2 au Parc). Il semble désormais acquis que le Paris Saint-Germain n’ait pas besoin de tout donner lors des 90 premières minutes d’un match à élimination directe pour se qualifier. Rester en vie après le match aller est la seule exigence imposée à cette équipe décomplexée.

Interrogé sur les raisons des espoirs du PSG avant de retrouver le Parc des Princes mardi prochain, Gigio Donnarumma a répondu que c’était « parce qu’on va tout donner pour aller en finale ». Sous-entendait que ce n’était pas le cas ce mercredi (surtout en première période). En fait, Paris en Ligue des Champions est une série des années 90 avec un scénario aussi mal écrit que prévisible, un truc pas génial, à la manière des Power Rangers.

– Le méchant apparaît

– Il se fait battre par les gentils

– Ah mais non, il se lève, en fait il n’a utilisé qu’un quart de sa puissance.

Le personnage du PSG trop dépendant de Luis Enrique ?

Il faut aussi voir les arguments avancés par les Parisiens pour justifier cet optimisme. Mis à part le nombre d’occasions créées par les joueurs de Luis Enrique, seul motif de satisfaction valable à égalité avec les réceptions soyeuses de Vitinha, le reste dépend de l’intervention divine. Les joueurs comptent sur leur entraîneur, comme Marquinhos. « Je suis sûr que l’entraîneur nous montrera des choses que nous n’avons pas bien faites et que nous pouvons améliorer. » Il est également inquiétant de constater que le mode conquérant de l’effectif dépend du général Enrique, qui a regretté mercredi le « manque d’intensité ». [de son équipe] en première mi-temps » mais a noté « mieux en seconde période ». Combien de fois les joueurs ont-ils attendu les remontrances de leur entraîneur à la mi-temps pour se montrer au mieux de leur forme ?

Pour le retour, l’Espagnol mise tout sur les supporters : “il y avait 3 000 supporters parisiens ce soir et il y en aura plus de 45 000 mardi au Parc des Princes, on va avoir cette finale, on n’a rien à perdre”. « . Ok donc Lucho, on adore le coin d’Auteuil, et c’est super de leur demander une réaction de fierté après la leçon prise contre le mur jaune, mais si la seule stratégie pour le retour consiste à tout miser sur un tifo Star Wars, et trois quatre fumis à faire tousser papy Hummels, les supporters du Borussia peuvent déjà réserver leur nuit d’hôtel à Londres le 1er juin.

Plus la chute sera lourde

Dans le même genre, on a beaucoup aimé l’analyse de la configuration du match retour par l’Espagnol. “Je suis sûr que ce sera la première fois que le Borussia jouera le deuxième match à l’extérieur et pour nous, ce sera la première fois que nous jouerons à domicile lors du match retour, ce sont des scénarios différents. » Qu’est-ce que cela est censé prouver ? Comment quelque chose de nouveau pour les deux équipes pourrait-il jouer davantage en faveur de l’une que de l’autre ? Bref.

Au fond, il est normal de chercher à tout prix le positif une fois le mal fait afin de le corriger. Mais institutionnaliser le fait de reculer pour mieux sauter conduit à l’échec. Il y aura un moment où le PSG tombera encore dans le fossé. Ce serait stupide que cela se produise face à un Dortmund attractif offensivement mais friable en défense. Ah oui, une dernière chose. En cas de qualification, une finale attend les Parisiens. Plus besoin d’y aller, plus besoin de revenir. 90 minutes (120 au maximum) pour jouer dur, sans calcul. Paris en est-il vraiment capable ?

 
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