Harris tente de rallier les républicains modérés, Trump persiste à mentir sur les élections de 2020

Harris tente de rallier les républicains modérés, Trump persiste à mentir sur les élections de 2020
Harris tente de rallier les républicains modérés, Trump persiste à mentir sur les élections de 2020

Lors d’une réunion jeudi dans le Michigan, autre État manufacturier clé de la « ceinture de la rouille », le candidat républicain Donald Trump a continué de s’accrocher aux mensonges qu’il alimente depuis quatre ans. « Nous avons gagné en 2020. L’élection a été truquée », a-t-il assuré, contre toute évidence. Le milliardaire a une nouvelle fois insulté publiquement Mme Harris, une démocrate.

La candidate démocrate à la présidentielle Kamala Harris s’est présentée jeudi aux côtés de la républicaine Liz Cheney, qui a appelé les Américains à choisir le camp de “la vérité” plutôt que celui de Donald Trump, qui martèle encore le mensonge selon lequel l’élection de 2020 lui aurait été volée. Dans l’État clé du Wisconsin (nord-est), la fille de l’ancien vice-président Dick Cheney a joué le rôle de porte-parole de luxe de Kamala Harris à Ripon, où le Parti républicain a été imaginé en 1854.

« Je vous demande de rester fidèle à la vérité, de rejeter la cruauté dépravée de Donald Trump. Et à la place, je vous demande de nous aider à élire Kamala Harris à la présidence », a déclaré Mme Cheney sous les acclamations. Mme Harris, qui mène une campagne centriste à destination des modérés, en a profité pour saluer cette figure de la droite américaine comme un « vrai patriote ». Elle a également salué la « conviction de dire la vérité » de ce républicain, figure clé de la commission d’enquête sur l’invasion du Capitole le 6 janvier 2021 par des partisans de M. Trump.

A 33 jours du scrutin de novembre, le vice-président et candidat démocrate espère que ce type de soutien du camp conservateur pourra influencer les quelques électeurs indécis restants. Donald Trump “piétine de manière irresponsable nos valeurs démocratiques”, a-t-elle attaqué, soulignant les risques de son éventuel retour au pouvoir. « Il a refusé d’accepter la volonté du peuple et les résultats d’élections libres et équitables. »

Ce pas de deux entre les deux femmes est intervenu au lendemain de la publication par la justice de nouvelles preuves contre l’ex-président. “Avec des complices agissant à titre privé, (Donald Trump) a lancé une série de tentatives de plus en plus désespérées pour renverser le résultat de l’élection”, a déclaré mercredi le procureur spécial qui enquête sur cette affaire au niveau fédéral.

Lors d’une réunion jeudi dans le Michigan, autre État manufacturier clé de la « ceinture de la rouille », M. Trump a continué de s’accrocher aux mensonges qu’il alimente depuis quatre ans. « Nous avons gagné en 2020. L’élection a été truquée », a-t-il assuré, contre toute évidence. Le milliardaire a une nouvelle fois insulté publiquement Mme Harris, une démocrate, la traitant de « folle » et utilisant à plusieurs reprises le pronom « il » pour la désigner.

Mélania détone

La tribune sait que l’élection se décidera sans doute par quelques dizaines de milliers de voix, celles des électeurs encore indécis dans les fameux « swing states ». Mais il parie que ce n’est pas un discours modéré, mais sa rhétorique toujours plus violente qui les séduira. « Si vous voulez que votre pays descende aux enfers (…) votez pour Kamala », a déclaré le candidat de 78 ans, promettant d’être le « champion » des travailleurs.

Le républicain a vanté ses projets de lourdes taxes à l’importation, destinées à protéger les industries américaines, et a poursuivi ses violentes attaques contre l’immigration. Sans preuve, il accuse le président Joe Biden et Kamala Harris de dilapider des fonds destinés aux victimes de catastrophes naturelles, alors que l’ouragan Hélène vient de ravager des régions du sud-est des Etats-Unis, au profit d’immigrés en situation irrégulière qui recevraient des « bons d’achat ». » et être hébergé « dans des hôtels de luxe ».

Lors de sa rencontre, il n’a cependant pas évoqué les prochains mémoires de son épouse Melania Trump, dans lesquels elle soutient fermement le droit à l’avortement. “Pourquoi quelqu’un d’autre que la femme elle-même aurait-il le pouvoir de déterminer ce qu’elle fait de son corps ?” » demande l’ancienne Première dame, selon les bonnes fiches révélées par le Guardian.

Le livre sort du lot et fait déjà le bonheur de l’équipe de campagne de Kamala Harris, qui a fait de la question des droits reproductifs un thème central. Le démocrate accuse M. Trump d’être l’architecte du déclin du droit à l’avortement aux États-Unis.

Le candidat républicain s’est souvent félicité d’avoir nommé trois juges conservateurs à la Cour suprême, qui ont mis fin à la garantie constitutionnelle de l’avortement après son mandat. Sur Fox News, il a rapidement dissipé son apparent désaccord avec sa femme. “Nous en avons parlé et je lui ai dit : ‘Tu dois écrire ce en quoi tu crois, je ne vais pas te dire ce que tu dois faire'”, a déclaré M. Trump sur la chaîne conservatrice.

 
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