Depuis qu’il a atteint son plus bas niveau depuis vingt ans face au billet vert fin 2022, à 0,963 dollar, l’euro a nettement rebondi pour s’établir autour de 1,11 dollar. Si ce renforcement de la monnaie unique a donné un vent de fraîcheur aux groupes importateurs français, il n’a jusqu’à présent que marginalement touché les exportateurs. Après s’être massivement couverts pendant deux ans, ils ont en effet bénéficié de fenêtres attractives au cours du premier semestre.
Comme un retour à la normale pour la parité euro-dollar. Après être passée d’un plus haut de trois ans, à près de 1,23 $ début 2021, à un plus bas de vingt ans, autour de 0,963 $ fin 2022, la monnaie unique oscille depuis plusieurs semaines entre 1,108 $ et 1,118 $. Ce niveau est conforme à la moyenne des cinq dernières années (1,1103 dollars), voire de la dernière décennie (1,124 dollars). De quoi insuffler une forme de sérénité au sein des directions financières concernées. « Nous sommes revenus dans une zone de confort, d’autant plus appréciable que la volatilité de la paire de devises reste très faible »raconte le trésorier d’un grand groupe. La volatilité sur un an de l’euro-dollar s’établit aujourd’hui à 6,15%, un niveau très proche de son plus bas historique atteint en septembre 2021 : 5,55%.
Des importateurs très actifs
Mais si ce sentiment de relative quiétude domine au sein des équipes chargées de gérer ce risque de change, c’est aussi et surtout parce que les récents mouvements de la parité ont permis aux entreprises, importateurs comme exportateurs, de sécuriser les prix à l’échelle mondiale. attractifs pour leurs transactions futures. Acheteurs de dollars, les groupes importateurs ont pleinement exploité, depuis mi-avril, la dynamique de raffermissement de l’euro, qui est passé sur la période de 1,06 dollar à 1,11 dollar (+4,7%). Un rebond largement lié aux premiers signes de ralentissement montrés par l’économie américaine. « Dans ce contexte, beaucoup…
