Publié le 30/04/2024 07:58
Mise à jour le 30/04/2024 09:48
Durée de la vidéo : 1 min
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche était l’invité de “4V” sur France 2 mardi.
Alors que des mobilisations pro-palestiniennes ont lieu à Sciences Po et à la Sorbonne, Sylvie Retailleau, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a rappelé la position du gouvernement. “Il est important que nos universités restent un lieu de débat, mais (…) un débat structuré, un débat concerté, pas de blocage”a-t-elle déclaré, mardi 30 avril, dans “4V”, sur France 2. « Le débat est un signe de bonne démocratie »elle a ajouté.
Peu d’établissements d’enseignement supérieur ont été visés jusqu’à présent, mais le ministre a déclaré que le gouvernement et les autorités étaient en alerte. Une vingtaine d’étudiants ont tenté l’action lundi à l’université de Nanterre (Hauts-de-Seine) mais sont rapidement repartis, selon Sylvie Retailleau. « Il y a des appels [à la mobilisation]qui sont malheureusement relayées et exploitées »a-t-elle souligné.
Rima Hassan, qui figure à la 7ème place de la liste de La France insoumise aux élections européennes, « appelle à la mobilisation non seulement dans les facultés, mais dans toute la France ».
Interrogée sur les subventions à Sciences Po qui ont été supprimées par la région Ile-de-France, Sylvie Retailleau assure que « L’État ne coupera pas ses subventions à Sciences Po ». « Il faut relativiser : le financement accordé par la Région à Sciences Po est de l’ordre d’un million d’euros sur le contrat de plan État-région » pendant que l’État paie “75 millions d’euros” de subventions à l’établissement, a précisé Sylvie Retailleau.
« Il ne faut pas réagir immédiatement de manière excessive face à une telle situation », a argumenté sur France Inter Nicole Belloubet, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse. Elle a également dénoncé « exploitations politiques et politiques » D’un côté ces mobilisations, pointant notamment les positions prises par le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon. “Quand j’entends Jean-Luc Mélenchon tenir les propos qu’il a tenus, je pense qu’il y a une instrumentalisation et que c’est difficile à entendre au sein de l’université”fustige-t-elle.