Les bourses se dispersent et le pétrole monte face aux tensions géopolitiques

Les bourses se dispersent et le pétrole monte face aux tensions géopolitiques
Les bourses se dispersent et le pétrole monte face aux tensions géopolitiques

Paris (awp/afp) – Les Bourses mondiales sont dispersées jeudi, sous pression face à la forte hausse des prix du pétrole après une déclaration du président américain Joe Biden disant être « en discussions » avec Israël sur d’éventuelles frappes contre des installations pétrolières Iraniens.

Vers 15h45 GMT, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain prenait 3,91% à 72,84 dollars, et son équivalent européen, le Brent de la mer du Nord, prenait 3,63% à 76,58 dollars. .

Les prix de l’or noir ont été poussés à la hausse après que le président américain Joe Biden a évoqué des « discussions » en cours sur d’éventuelles frappes israéliennes contre les infrastructures pétrolières iraniennes, après l’attaque de missile lancée mardi par l’Iran contre le territoire israélien.

A la question « Êtes-vous d’accord avec les frappes israéliennes sur les infrastructures pétrolières iraniennes ? », le président américain a répondu : « Nous sommes en discussion à ce sujet. Je pense que ce serait un peu. .. Bref», sans terminer sa phrase, lors d’un bref échange avec la presse à la Maison Blanche.

En Europe, les principaux indices ont fini en baisse en raison des incertitudes géopolitiques au Moyen-Orient: la Bourse de Paris a fortement chuté de 1,32%, Milan de 1,50%, Francfort de 0,78%, tandis que Londres a mieux résisté, en baisse seulement de 0,10%, soutenue par la hausse de ses valeurs pétrolières comme Shell (+1,61%) et BP (+0,57%). A Zurich, le SMI a reculé de 0,91%.

L’escalade militaire entre Israël d’un côté, l’Iran et le Hezbollah de l’autre, « est directement liée à la hausse des prix de l’énergie, l’Europe étant importatrice nette d’hydrocarbures », explique Sophie Chauvellier, gérante chez Dorval AM.

Cette situation est « susceptible de faire perdre à l’Europe sa compétitivité et d’entraîner une détérioration de son économie », a-t-elle poursuivi. Cette région est « plus vulnérable que les Etats-Unis dans ce domaine, car les Américains sont autosuffisants ou quasiment autosuffisants ».

A Wall Street, le Dow Jones abandonnait 0,36% vers 15H45 GMT, tandis que l’indice élargi S&P 500 restait proche de l’équilibre (-0,05%) et le Nasdaq avançait de 0,15%, soutenu par la publication d’un bon indicateur qui reflétait la amélioration de l’activité des services aux États-Unis en septembre (ISM).

“Malgré la prudence de la banque centrale américaine (Fed), le secteur des services se révèle plus résilient que prévu”, a commenté Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique chez Lombard Odier IM.

Par ailleurs, la composante « emploi » de cet indicateur a baissé, « ce qui correspond aux attentes de la Fed, qui prévoit un taux de chômage de 4,4% d’ici la fin de l’année », a-t-il précisé. il a ajouté.

Vendredi, les marchés seront très attentifs à la publication du rapport gouvernemental sur les créations d’emplois en septembre aux Etats-Unis, secteurs privé et public confondus.

Automobile : les perspectives s’assombrissent ___

Le constructeur automobile Stellantis a perdu 4,09% à Paris, après que Barclays a dégradé sa note sur le titre. “Nous nous sommes trompés sur Stellantis, en étant trop lent à reconnaître son problème de stocks aux États-Unis et sa part de marché en érosion dans l’UE et aux États-Unis”, écrivent les analystes de la banque, soulignant au passage que “les actions sont en baisse de 41% depuis le début de l’année”.

Presque toutes les valeurs du secteur ont baissé en Europe : Volvo a perdu 3,35%, Porsche 3,89%, Continental 3,27%, Mercedes-Benz 1,22%, BMW 1,55%, Volkswagen 1,57%. , Renault 2,05% et Aston Martin 3,32%.

Ces valeurs affichent des baisses très fortes depuis le début de l’année alors que les perspectives pour l’ensemble du secteur s’assombrissent en raison de la baisse de la demande de véhicules électriques et de la concurrence des acteurs chinois sur ce segment.

La livre se dévisse ___

La livre sterling a lâché prise après les déclarations à la presse du gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE), Andrew Bailey, évoquant la perspective d’une baisse « légèrement plus agressive » des taux d’intérêt.

Vers 15h45 GMT, la livre perdait 1,19% face au dollar, à 1,3110 dollar.

Bitcoin a perdu 1,16% à 60 201 $.

afp/rp

 
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