marketing personnalisé, au service des clients et des citoyens

marketing personnalisé, au service des clients et des citoyens
marketing personnalisé, au service des clients et des citoyens

Le 1er octobre, le sommet de l’Afrique entrante s’est tenu à Rabat. Ce séminaire de haut niveau a permis de faire un tour d’horizon des nouvelles approches commerciales, mais pas seulement.

L’inbound marketing consiste à attirer de nouveaux clients dans votre entreprise en répondant aux besoins des consommateurs à travers des expériences marketing personnalisées, en utilisant du contenu pertinent. La condition première est l’autorisation des prospects, le but étant leur fidélisation. Parmi les outils numériques mis en œuvre, les possibilités offertes par l’IA figuraient parmi les questions soulevées par les intervenants.

Une approche éthique et omnicanale
Il ne s’agit cependant pas de tout faire par la seule voie électronique, prévient Jihane Roudias, fondatrice et directrice générale du Studio Butterfly Casablanca, qui a co-organisé l’événement avec le Groupe Économie Media, pilier du paysage médiatique camerounais. . J. Roudias préconise des actions « phygitales » qu’elle définit ainsi : « C’est un mélange entre le physique et le numérique. Aujourd’hui, un parcours client peut commencer numériquement et se terminer dans un point de vente physique.

Pour optimiser l’expérience client, les entreprises, les marques, etc. doivent vraiment aborder ce parcours omnicanal de manière cohérente et complète. Ils doivent savoir quels clients ils vont rechercher via le digital », explique J. Roudias pour Les Inspirations ÉCO. Par visioconférence, Gabriel Szapiro, président-directeur général du Studio Butterfly Paris, a souligné à quel point l’approche inbound repose sur le permission marketing : « Un message ne doit être envoyé qu’à ceux qui ont donné leur autorisation. » Le visiteur peut devenir client, et ce client, ambassadeur de la marque, s’il est satisfait.

Cette méthodologie ne s’applique pas qu’aux ventes, ce qui a été souligné par la présence et le discours d’ouverture d’Ahmed Reda Chami, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et président de l’Union de conseil économique, social et environnemental en Afrique. Lors des panels qui ont suivi, des dirigeants du Conseil ont parlé de leurs expériences pratiques au service de la citoyenneté.

La finance marocaine en première ligne
Badr Benyoussef, directeur de la stratégie et de la transformation de la Bourse de Casablanca, a rappelé les recommandations de la Commission pour le nouveau modèle de développement (CNMD). Ainsi, le Maroc s’est fixé, parmi ses objectifs, de passer d’une économie de dette – les entreprises empruntent auprès des banques pour se financer – à une économie de financement, dont le levier majeur sera l’investissement, afin de réduire la dette. Il faut donc offrir aux entreprises les moyens de trouver des investisseurs.

Ceux qui vont entrer en bourse, la place casablancaise ayant des ambitions importantes dans ce domaine, devront se faire connaître auprès des investisseurs. Cela nécessitera qu’ils s’adressent à un public particulièrement ciblé, pour lequel l’inbound marketing est un outil adapté. J. Roudias vous explique qu’il existe des moyens de retenir l’attention de vos prospects et clients. Elle souligne que pour construire le capital de marque, l’inbound (digital ciblé) peut se faire, selon les besoins, en même temps qu’une approche outbound, c’est-à-dire un marketing plus traditionnel. , avec une campagne d’affichage et dans les principaux médias. Cependant, vous devez bien connaître vos clients et leur proposer du contenu hyper personnalisé. C’est là qu’intervient l’intelligence artificielle, pour la sélection des messages, via l’utilisation de chatbots…

Un exemple de stratégie à l’échelle continentale
L’Afrique est trop vaste pour être considérée comme un marché unique, rappelle Houda Sebti, directrice marketing senior Moyen-Orient, Afrique du Nord, de l’Ouest et centrale de la marque Bic. L’entreprise a déployé sa stratégie à travers une approche différente dans chaque pays (Côte d’Ivoire, Nigeria, RDC, Angola, Maroc, etc.). Opérant dans le secteur des biens de consommation, Bic a construit sa différence sur trois axes principaux : la simplicité, la proximité (qui établit un lien sincère avec le client) et la disponibilité de ses produits. «Nous avons grandi avec vos stylos», disaient souvent les prospects.

Le marketing du constructeur s’est fortement appuyé sur sa démarche RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises). Elle s’implique notamment dans la distribution gratuite de produits via des ONG, mais aussi dans la formation longue durée des enseignants et le développement des bibliothèques scolaires. Bien qu’animé par une culture de discrétion, le Bic peut ainsi communiquer ponctuellement sur les résultats de ses engagements, organiser un concours d’expression artistique ou diffuser une campagne contre le harcèlement – ​​pour laquelle élèves et étudiants ont été largement consultés. Dans une démarche phygitale, on et off-line, la marque intègre toutes les parties prenantes dans sa démarche.

Vers des citoyens entrants ?
Mounia Marzak, directrice de la participation citoyenne au CESE, a évoqué son expérience de déploiement de la plateforme numérique de l’institution. L’outil permet d’impliquer les Marocains dans l’élaboration des rapports du Conseil, pour qui la contribution citoyenne compte énormément.

Cette intégration passe également par l’ouverture physique des locaux de l’établissement au public et un partenariat avec les douze universités du pays, sous le thème « Le CESE chez soi ». Amine Mounir Alaoui, membre et rapporteur de l’avis du CESE sur l’intelligence artificielle, a complété son propos en rappelant le rapport sur ce que l’IA peut apporter au Royaume. Trois axes se sont dégagés.

Celui de la gouvernance d’abord : cette technologie n’est toujours pas réglementée, mais il faudra néanmoins déterminer les responsabilités juridiques induites par son utilisation. Le rapport souligne également que les données marocaines sont « fermées », contrairement à l’approche open Source. Les administrations ou les entreprises gardent jalousement leurs données, ce qui ralentit la formation d’IA « nourries » d’informations spécifiquement marocaines.

Deuxième axe, le CESE recommande d’utiliser l’IA chaque fois qu’elle permet un meilleur service et encourage les administrations à s’approprier l’outil. Enfin, troisième axe, le Maroc, comme toute l’Afrique, peut bénéficier du fait que la technologie n’en est qu’à ses balbutiements.

Les pays du continent ont la possibilité de se positionner comme leaders dans des secteurs ou des niches particuliers. AM Alaoui donne l’exemple des startups marocaines dans l’IA agricole, soulignant que le pays dispose de tous les talents nécessaires.

Murtada Calamy / Inspirations ECO


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